Benoît XVI démissionne : qui pour le remplacer ?abacapress
Le successeur de Benoît XVI devrait être connu d'ici Pâques. Mais qui pour le remplacer ? Si les spécialistes ont déjà fait quelques pronostics, Monseigneur André Vingt-Trois a dépeint avec humour le profil du prochain pape : « qu'il ne se prenne pas pour le bon Dieu ! »

© abacapress« Je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère ». C’est avec ces quelques mots très simples que Benoît XVI a annoncé ce lundi sa démission. Il terminera son pontificat le 28 février prochain. Un nouveau pape sera donc bientôt élu, très certainement d’ici Pâques. Certains voient un futur pape africain ou sud-américain, et les spéculations sur le nom du prochain chef de l’église catholique vont bon train.

Du côté des bookmakers anglais, l’Italien Angelo Scola et l’Africain Paddy Power arrivent en tête des paris. Plus sérieusement, les spécialistes estiment que le Hongrois Peter Erdo,  cardinal archevêque de Budapest, pourrait avoir ses chances, Christoph Schönborn, cardinal archevêque de Vienne, l’Italien Angelo Scola, actuellement cardinal archevêque de Milan, ou encore Francesco Moraglia patriarche de Venise, a déclaré Odon Vallet, spécialiste des religions, sur LCI. « Pour la première fois, depuis peut-être trois siècles, un cardinal français a ses chances » a-t-il ajouté, avançant le nom de Monseigneur André Vingt-Trois.

« Il faut quand même qu’il soit malin »
Le porte-parole de la Conférence des évêques de France a justement tenu ce lundi une conférence de presse. Il a estimé avoir peu de chance d’être élu, indiquant qu’« être pape n’est pas à l’ordre du jour ». Monseigneur André Vingt-Trois a en tout cas salué la décision de Benoît XVI. « Cette décision a quelque chose de tout à fait exceptionnel » a-t-il déclaré, précisant toutefois que « l'évènement n’est pas politique, mais médical ». Interrogé sur les qualités requises pour être pape, Monseigneur André Vingt-Trois a répondu avec beaucoup d’humour que « ce qui est déterminant, c’est de savoir qui mène la barque ». Et c’est bien sûr « c’est Dieu qui mène la barque » a-t-il précisé, déclenchant des rires. « Il doit avoir l’esprit assez ouvert pour se propulser dans ce maquis (…) Il faut quand même qu’il soit malin et pas seulement une devanture » a estimé Monseigneur Vingt-Trois. « Et qu’il ne se prenne pas pour le bon Dieu (...) et il faut qu’il soit malin ».