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Dans un rapport à paraitre mardi 12 février, la Cour des comptes stigmatise les avantages dont jouissent les salariés d'EDF. Les Echos chiffrent en effet le manque à gagner à 222 millions d'euros pour 2010.

© AFPVoilà un débat qui risque de rendre l'ambiance électrique. Dans son rapport annuel, qui sera publié mardi 12 février, la Cour des Comptes s'est intéressée aux avantages dont bénéficient les employés d'EDF.  Les salariés n'ont "pas subi de ralentissement du rythme de progression de leur rémunération globale depuis 2008, en dépit des résultats contrastés d'EDF" indiquent les magistrats. Malgré tout, les salariés de l’entreprise continuent à bénéficier d'un tarif préférentiel, ou d'un abonnement gratuit et illimité qui peut être étendu à toutes les résidences, principales comme secondaires.

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que l'instance de contrôle pointe du doigt les 68 000 employés du groupe et "leur accumulation d'avantages". Avec en moyenne une progression du salaire net de 3% entre 2005 et 2010, et 222 millions de manque à gagner du au tarif "agent" chiffrent Les Echos, le courant a du mal à passer avec l'entreprise publique. Pour EDF, il n y a rien d'anormal : "la plupart des avantages dont bénéficient ses salariés ne sont pas si éloignés de ce qui se pratique ailleurs, dans d'autres entreprises française" se défend-on.

A l'heure de l'exil fiscal massif de certaines grandes fortunes, et des licenciements par des entreprises qui font des bénéfices, la polémique a-t-elle lieu d'être ? Pour la cour des comptes en tout cas, c'est clair, si la rigueur s'applique aux ministères, elle doit aussi s'appliquer dans les entreprises publiques pour atteindre les 3% de déficit.