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Une jeune femme qui avait expliqué sous anonymat à Envoyé Spécial comment elle fraudait les péages autoroutiers a été démasquée par la gendarmerie grâce aux indices révélés dans le reportage. Elle va désormais avoir affaire à la justice...

© abacapressLe 5 juillet 2012, le magazine de France 2 Envoyé Spécial diffusait un reportage dans lequel une jeune femme de 25 ans expliquait aux journalistes comment elle fraudait les péages. En images, elle montrait sa technique dite du "petit train", qui consiste à ne pas payer en collant le véhicule de devant et en passant la barrière avant qu'elle retombe.

Or, des indices présents dans le reportage ont permis à la gendarmerie de démasquer la fraudeuse qui a été arrêtée vendredi dernier. Fara Ndoye, commandant de l'escadron de sécurité routière dans l'Aude, a expliqué à l'AFP : "nous avons été gênés que cette jeune femme fasse l'apologie de la fraude".

"Nous avons identifié les barrières de péage"
Il a précise ensuite qu'"en visionnant cette émission, nous avons identifié les barrières de péages de notre secteur. Cette fraude aux ASF [Autoroutes du Sud de la France, ndlr] semblait massive : le reportage mettait en évidence de nombreux tickets d'entrée d'autoroute dans la voiture".

En se référant à la marque et à la couleur de la voiture notamment, et grâce à la collaboration avec ASF qui a fourni des données informatiques et des images de vidéosurveillance, la voiture et sa conductrice ont pu être retrouvés.

73 infractions constatées depuis juillet 2012
La jeune femme et son compagnon ont été interpellés vendredi sur l'autoroute A9, et mis en garde à vue. Le couple a reconnu les accusations sans poser de problèmes. "Il y a 73 infractions constatées entre juillet 2012 et janvier 2013. Ce couple, allocataire du RSA, a expliqué la fraude par le manque de ressources dont il disposait".

Les deux jeunes gens ont été relâchés, mais devront se présenter au Tribunal correctionnel de Narbonne le 13 juin prochain. Ils risquent une amende de 400 euros, de la prison avec sursis, et la confiscation de leur voiture.

© capture d'écran France 2