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Le sort de Française Cassez est entre les mains de la Cour suprême du Mexique. Celle-ci doit se prononcer ce mercredi sur une proposition d'annulation de la condamnation de la Française à 60 ans de prison pour enlèvements.
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Journée décisive pour Florence Cassez. D’ici la fin de journée, la Française sera en effet fixée sur la décision de la Cour surprême du Mexique. L’instance doit se prononcer sur une proposition d’annulation de la condamnation de la jeune femme à 60 ans d’emprisonnement pour enlèvements. Les cinq juges de la première chambre doivent entamer leur séance vers 11 heures (heure locale). La juge Olga Sanchez Cordero, rapporteur du cas, va ensuite présenter sa proposition d’annulation.

Celle-ci s’appuie notamment les nombreuses irrégularités et violations constatées dans la procédure et ce, dès l’arrestation de Florence Cassez en 2005. Selon la juge Sanchez Cordero, la Française a été condamnée pour enlèvements, délinquance organisée et port d'armes prohibées malgré plusieurs failles avérées dans la procédure. Elle cite, entre autres, le montage des autorités le 9 décembre 2005 d'une prétendue arrestation en direct de la Française et la libération de trois otages devant les caméras de télévision dans un ranch, alors que Florence Cassez avait été arrêtée sur une route plusieurs heures auparavant. La magistrate propose par ailleurs l’annulation de témoignages à charge de deux des prétendues victimes de la détenue.


Pas de libération immédiate en vue

Mais si la Française et sa famille ont bon espoir de voir sa condamnation annulée, des éléments de son rapport parus dans la presse mexicaine laissent toutefois entendre que la cour devrait demander un renvoi en appel et non une libération immédiate. L’objectif étant, à terme, d’obtenir une décision majoritaire d’au moins trois juges. Il y a près d’un an, en mars 2012, les cinq juges s’étaient d’ores et déjà réunis mais faute de parvenir à un accord, ils avaient provoqué un nouvel examen du dossier.
Ce deuxième examen du dossier Cassez par la Cour suprême survient dans un contexte politique et diplomatique favorable. Le nouveau président mexicain, Enrique Peña Nieto, s'est en effet déclaré soucieux de l'indépendance de la justice.  Son prédécesseur Felipe Calderon se déclarait, quant à lui, convaincu de la culpabilité de la Française.