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Au lendemain de la fuite de gaz Mercaptan dans une usine de produit chimique à Rouen, des opérations de neutralisations ont été lancées. Une enquête administrative sera prochainement  ouverte pour déterminer les causes de ce dégagement gazeux.
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Les opérations de neutralisation ont été lancées dans l’usine de produits chimiques Lubrizol à Rouen. Le transfert du contenu du bac d’où s’échappe le Mercaptan vers un autre bac contenant une solution iodée a en effet été effectué. L’heure est désormais au colmatage. Une fuite de ce gaz nauséabond lundi a incommodé plusieurs départements de France, de la Normandie à l’Ile-de-France, provoquant parfois même des nausées et des maux de tête chez certains. Alors qu’elles devaient débuter vers 22 heures, les opérations ont commencé avec près de trois heures de retard. La raison : des travaux préparatoires plus importants que prévus.


Ouverture d’une enquête administrative

"Une fois que la cause de cette pollution aura été traitée, il y aura bien sûr une enquête administrative pour en déterminer l'origine et pour établir les responsabilités de l'exploitant", a annoncé mardi soir Delphine Batho, la ministre de l’Ecologie avant d’ajouter : "Je pense qu’on aura une évaluation maintenant plus précise et plus nette à la fin de cette nuit, pour savoir si le protocole qui est mis en place fonctionne". La ministre a par ailleurs prévenu que les opérations de neutralisation pourraient durer plusieurs jours. Celles-ci se dérouleront de nuit afin d’éviter "une gêne maximale" pour les usagers. En attendant la fin de ces travaux, des restrictions de circulations ont été mises en place aux abords de l’usine. Le gouvernement a également décidé de stopper l’exploitation de l’usine pour le moment.


Pas de risque pour la santé

De nombreux Français se sont par inquiétés de cette forte odeur souvent décrite comme ressemblant à celle des œufs pourris et du désherbant, et ont contacté les secours. Les standards téléphoniques des pompiers et du Samu ont ainsi été submergés d’appels mardi. Portée par le vent, l’odeur de ce gaz nauséabond a remonté la vallée de la Seine jusqu’à la capitale et même gagné le sud de l’Angleterre. Outre-Manche, la police a ainsi, elle-aussi, reçus plusieurs appels d’habitants se plaignant d’une "odeur de gaz". La presse britannique a, quant à elle, évoqué "la puanteur française".

Les autorités française ont, de leur côté, affirmé que ce gaz n’est pas toxique car sa concentration est très faible. "Au regard des concentrations présentes dans l’air et des données actuellement disponibles, ce produit ne présente pas de risque pour la santé", a en effet assuré la Direction générale de la Santé. Celle-ci a par ailleurs insisté sur le caractère "passager" de symptômes comme les nausées et les maux de tête ressentis par certaines personnes "plus sensibles".