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Alors que plusieurs syndicats de taxis ont appelé à manifester ce jeudi contre les changements législatifs relatifs à la concurrence déloyale et au transport de malades, des opérations escargots ont été organisées dans différentes villes de France.
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Les embouteillages ont d’ores et déjà prévenus. Les chauffeurs de taxis ont en effet décidé de manifester ce jeudi contre les changements législatifs concernant le transport des malades et la concurrence déloyale, notamment celle des motos-taxis. A l’appel de l’intersyndicale FTI 75 –CFTC-FO-Gescop-UDTP,  des centaines de taxis ont prévus de se réunir aux quatre coins de la France  pour mener des opérations escargots. D’importantes perturbations sont ainsi à prévoir à Paris, Lyon, Nantes, Dijon, Bordeaux, Montpellier, Toulouse et Marseille.


Rassemblement à l’Ecole Militaire de Paris

Dans la capitale, des ralentissements ont déjà été enregistrés dès 6h30. La plupart des autoroutes convergeant vers Paris, principalement au départ des aéroports d’Orly et de Roissy, sont ainsi partiellement bloquées par les grévistes et leurs véhicules. Tous devraient ensuite converger vers le centre de la capitale pour assister au rassemblement prévu à la mi-journée devant l’Ecole Militaire.


Concurrence déloyale

Les syndicats estiment que les quelques 10.000 véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) qui circulent actuellement et les motards-taxis qui se sont développés au début des années 2000 représentent une véritable "concurrence déloyale autorisée par les pouvoirs publics (...) et ne respectent aucune règle". Ils n’hésitent d’ailleurs pas à évoquer des "contrefaçons de taxi".  Des propose qui ne manque pas de faire réagir ladite concurrence : "Certains acteurs agissent à la hussarde mais la majorité des VTC respectent la loi et proposent une offre complémentaire aux taxis et non concurrente: vous réservez la voiture, le prix de la course est fixé à l'avance, c'est une offre premium, haut de gamme", a ainsi repliqué Yan Hascoet, PDG de la société Chauffeur privé.


Le transport des malades

Autre cheval de bataille des chauffeurs de taxis : le transport des malades.  Ils dénoncent en effet une récente modification législative relative au transport de malades et qui, selon eux, remet en cause "le choix du patient". La loi de financement de la sécurité sociale 2013 a introduit des procédures d'appels d'offres pour les transports de malades jusqu'à présent réalisés par des ambulances (37% des transports pris en charge par l'assurance maladie), les taxis conventionnés par l'assurance maladie (34.382 véhicules, 31%) ou encore les véhicules sanitaires (23%).