abacapress
Une enquête révèle que désormais, accéder à la propriété nécessite de gagner au moins 4 000 euros nets par mois, et de posséder un apport personnel de 50 000 euros. Tous les détails avec Planet.fr.

© abacapressLe courtier en prêts immobiliers Empruntis.com a dévoilé les chiffres 2012 de son enquête annuelle sur l'accession à la propriété. Un constat saute immédiatement aux yeux : Maël Bernier, directrice de la communication chez Empruntis.com, explique que "ceux qui achètent pour la première fois ont presque disparu au profit de ceux qui vendent pour acheter plus grand ou dans un quartier plus côté".

En effet, les données révélées par l'étude montrent bien que seuls les plus riches sont encore en mesure de devenir propriétaires. En 2012, les nouveaux propriétaires ont en moyenne dépensé 210 233 euros (+2,5% par rapport à 2011) pour acheter un bien, et ont emprunté à la banque environ 160 000 euros, soit un apport personnel de départ de 50 000 euros !

Maël Bernier raconte que "c'est la première fois que cette barre symbolique est franchie. A part des gens déjà propriétaires ou qui ont fait un héritage, qui peut disposer d'un tel apport ? Il faut se rappeler qu'une telle somme représentait, il y a quinze ans, le prix d'un studio à Paris ou d'un appartement correct en province [...] [Le montant de l'apport] n'était en moyenne que de 25 000 euros en 2005".

"Plus les moyens d'accéder à la propriété"
Aujourd'hui, après des années d'augmentations ininterrompues du prix de l'immobilier, de nombreux Français ne peuvent même plus espérer acheter. "En 2000, un jeune couple de cadres pouvait se payer un petit studio, les mêmes aujourd'hui n'ont plus les moyens d'accéder à la propriété", précise Maël Bernier.

Les données de l'enquête dressent un portrait robot de l'acheteur d'aujourd'hui : il a en moyenne 36 ans, et le revenu net de son foyer atteint 4 430 euros par mois, soit bien plus que ce que gagne la plupart des foyers français. Il est tout de même à noter que ce revenus est en légère baisse par rapport à 2011. Maël Bernier explique cela par le fait que "les emprunteurs ont bénéficié de la baisse des prix dans certaines régions et de la baisse des taux des crédits immobiliers", passés de 4% sur 20 ans (hors assurance) en 2011, à 3,7% ou même 3,5% en 2012.

Mais alors, comment mettre fin à la hausse des prix incessante dans l'immobilier ? Maël Bernier estime que "si on veut que les prix baissent, il faut construire beaucoup plus d'appartements"... Sauf que les chantiers de logements neufs n'ont jamais été aussi peu nombreux depuis 15 ans...