Marine Le Pen "risque de ne pas être candidate à la présidentielle" abacapress
Dans ses vœux adressés à la presse, jeudi 5 janvier, la patronne du FN a déploré sa difficulté à réunir 500 signatures pour se présenter. Et a lancé un appel aux maires pour se faire aider…

© abacapress"Je dois la vérité aux Français : en ce début d’année 2012, je suis très loin du compte en ce qui concerne les parrainages de maires nécessaires pour être candidate à l’élection présidentielle. Si les choses continuent à ce rythme, je risque de ne pouvoir être candidate en avril prochain.  Cette vérité, les Français doivent la connaître."

 

Bonne ou mauvaise nouvelle, coup de pub ou stratégie électorale, Marine Le Pen rechigne encore sur un mal qui revient tous les cinq ans au FN : réunir les 500 parrainages nécessaires pour pouvoir postuler à l'Elysée.
 


Caste au pouvoir
 

En second couplet de sa rengaine, Marine Le Pen s'est positionnée en tant que victime d'un vieux système : "Je suis obligée d’alerter à nouveau, parce que les vieux partis, UMP et PS, ont manifestement la volonté de cadenasser le système. D’ailleurs, l’appel de Jean-François Copé aux élus UMP pour qu’ils ne parrainent que le candidat de l’UMP, suivi de près par un appel identique émanant du Parti Socialiste, sont très révélateurs de l’état d’esprit anti-démocratique de la Caste au pouvoir.


Ils veulent rester entre eux. Ils refusent de changer les règles d’un système absurde,
qui étonne dans le monde entier, que les maires ne supportent plus, et qui se traduit aujourd’hui par une véritable grève des maires, qui ne veulent plus signer pour personne tant que l’anonymat des parrainages n’aura pas été rétabli."

Appel aux maires

Avant de conclure son discours (qui s'attardait auparavant  sur la liberté de la presse, la crise, l'avenir, etc.), Marine Le Pen à lancé un appel solennel aux élus :

"J’en appelle une nouvelle fois au pouvoir, et notamment aux parlementaires, pour qu’ils réforment au plus vite le système des parrainages, pour qu’ils assurent une réforme rapide et consensuelle : l’anonymat.
 

J’en appelle aussi aux maires, pour qu’ils assurent cette formalité administrative qui consiste à permettre à un candidat qui rassemble des millions de Français de pouvoir participer à cette élection suprême.

Les maires ont une responsabilité énorme entre leurs mains : assurer ou non le maintien de la démocratie en France et donc la liberté de notre peuple, priver ou non de droit de vote 20% des Français au premier tour de la présidentielle.

Si je ne pouvais pas concourir à l’élection présidentielle, il est évident que nous ne serions plus en démocratie, et que le président élu serait parfaitement illégitime. On imagine les conséquences incalculables d’un événement aussi grave et les conséquences européennes et mondiales sur les valeurs que porte la France depuis des siècles.


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