Istock
Habitation, santé, auto… Après trois années de gel, les tarifs des assurances devraient augmenter en 2018. Si les compagnies sont supposées informer leurs clients des éventuelles hausses prévues l'année suivante, rares sont celles à avoir déjà dévoilé leur nouvelle grille.

A la question : combien allez-vous payer votre assurance auto, habitation, ou santé à partir de janvier 2018 ? Seuls les assurés de la Maif peuvent, pour l’heure, y répondre. La compagnie a, en effet, communiqué sur sa nouvelle politique tarifaire et indiqué qu’elle envisageait de réévaluer ses tarifs à hauteur de 2 %. Si les prévisionnistes tablent sur une hausse générale qui ne devrait pas dépasser les 3 %, il n’en demeure pas moins que hausse il y a. De quoi impacter votre portefeuille bien que cette augmentation se révèle modérée.

A lire aussi : MMA "oublie" de rembourser 350 millions d’euros à ses clients

Pourquoi ?

La faute, tout d’abord, à la loi Hamon en vigueur depuis début 2015. Si celle-ci a, depuis 3 ans, pour ambition de donner à tout un chacun la possibilité de changer aisément d’assureur, elle a également contraint les compagnies à pratiquer des prix défiant toute concurrence quitte à éprouver la rentabilité des contrats proposés.

A cela s’ajoute une ribambelle de surcouts liée, entre autres, aux indemnisations pour grandes inondations de 2016, ou à la hausse des contributions pour les fonds dédiés aux victimes d’attentats… Au final, vous obtenez une hausse générale des tarifs pratiqués par les assureurs qui vise à compenser lesdits dépassements.

Les profils à risque sur la sellette

Selon Capital, tous les assurés ne devraient pas subir les mêmes augmentations en 2018. Si vous faites partie de ceux dont votre assureur n’entend jamais parler, il y a fort à parier que cette hausse pourrait passer inaperçue. Mais si vous êtes un conducteur à risques par exemple, il est probable que la douloureuse se révèle sensiblement plus importante à partir de l’année prochaine. Peut-être même plus élevée que les augmentations envisagées.

Résilier pour moins payer

A noter, cependant que, même si votre profil s’avère irréprochable, même si votre logement n’a subi aucun dommage suite à une catastrophe climatique et même si vous avez été un conducteur hors pair ces dernières années… Votre assureur peut tout du même vous envoyer un échéancier affichant une augmentation tarifaire.

Dans ce cas, sachez que vous n’êtes aucunement contraint d’y accéder. Il s’agit même d’un motif de résiliation. Laquelle est facilitée par la loi Hamon si votre contrat date de plus d’une année.

Au final, si vous vous retrouvez dans cette situation en 2018, mieux vaut envisager de changer d’assureur. A l’instar des opérateurs de téléphonie mobile, les compagnies d’assurance ont tendance à pratiquer des tarifs nettement plus attractifs à chaque nouvelle souscription. Qui a dit que la fidélité était récompensée ?

En vidéo - L'assurance-vie, le sujet épineux des autorités de consommation