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Situé dans le 9ème arrondissement de Paris, le quartier de Pigalle cache de nombreux secrets. Planet vous en livre quelques-uns...
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Il est surnommé le "milieu du crime"

Ce quartier chaud, à la renommée internationale, n’est pas connu que pour ces magnifiques cabarets ou encore ses folles boîtes de nuit. Il est surtout réputé pour ses activités pas toujours légales, et ce, depuis les années 1910. D’où son surnom : le "milieu du crime". A l’époque, des souteneurs cherchaient des filles pour les envoyer dans des maisons closes à l'étranger. Par la suite, les tables de jeux se sont installées, avec tout ce qu'elles impliquent d'arnaques et de cartes maquillées.

Un milieu où se retrouvent truands et artistes

En 1918 les maisons closes apparaissent dans le quartier, tout comme les truands, ce qui donne lieu à des règlements de comptes. Dans les années 1930, de nombreux artistes tels que Joséphine Baker, Duke Ellington, Ernest Hemingway et encore Pablo Picasso font leur apparition dans le quartier et se retrouvent souvent au "Bricktop's", qui est l'un des cabarets de jazz le plus fameux de sa décennie.

A partir de 1932, les "guerres de milieux" font rage entre les "truands corses" et les "truands parisiens". De nombreux cabarets sont obligés de fermer face à la multiplication des meurtres ainsi qu’à l’arrivée massive des membres de la Gestapo, qui se retrouvent régulièrement "place Pigalle", au "Dante" et au "Chapiteau".

Un lieu connu pour son proxénétisme

La loi "Marthe Richard" qui interdit les maisons closes, arrive à la Libération. Cependant, elle n’arrête pas pour autant le proxénétisme, qui se développe dans les bars, notamment au "Charly's" et au "Petit Noailles". C’est ce qui vaut de nombreuses poursuites aux hôtels qui hébergent les prostituées. Certains se voient dans l’obligation de fermer leur établissement, ce qui réduit peu à peu le marché des proxénètes, sans pour autant totalement le stopper définitivement.

Pigalle : le lieu de tous les possibles

Dans les années 1970, l'opinion publique se libèrent et les premiers cinémas pornographiques, les boutiques de sex-shops ou encore les salons de massage apparaissent dans le décor parisien. Si aujourd’hui encore, subsistent quelques bars réputés que l’on nomme les "attrape-touristes", le quartier a vu sa réputation changer ces dernières années. La jeune génération parle même de ''SoPi'', le South Pigalle, comme on parle du quartier de SoHo à New York. Cela n'empêche par le fameux cabaret "Moulin Rouge", inauguré en 1989 par Joseph Oller et Charles Zidler, de faire toujours recette.

Un quartier qui inspire beaucoup

Pigalle fait également l'objet de nombreuses oeuvres cinématographiques. La série "Pigalle la nuit", diffusée en 2009 sur Canal + où Jalil Lespert interprète le rôle principal, raconte l'histoire de Thomas, un jeune homme qui explore le quartier pour retrouver sa soeur Emma, qui travaille en tant que danseuse. On y découvre le monde de la nuit avec ses personnages pour le moins atypique.

Le journaliste et scénariste Pascal Vasselin a également tourné un reportage pendant un an, intitulé "Pigalle". Ce dernier offre une belle galerie de personnage; Piero, le patron de cabaret, une une jeune danseuse qui se bat pour retrouver la garde de ses enfants mais aussi un portier et  un ancien voleur de voitures.