Rien ne va plus entre le PCF et La France insoumise © AFPAFP
Les dirigeants du Parti communiste français et de La France insoumise se livrent à des échanges houleux par micros interposés depuis le début du week-end. L'union de la gauche se fissure-t-elle en pleine fête de l'Humanité ?  

Week-end difficile pour une partie de la gauche française. Tout commence vendredi 15 septembre, lorsque Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), déclare au micro de Jean-Jacques Bourdin : "À la fête de l'Huma on donne la parole à tout le monde ça a toujours été le cas. [...] Et en cette période de rentrée sociale active ça aurait été mieux qu'il [Jean-Luc Mélenchon] soit là." Car à l'ouverture de ce rassemblement des forces de la gauche française, un grand absent : Jean-Luc Mélenchon.

La raison est simple, le leader de La France insoumise (FI) est en déplacement sur l'île de la Réunion. Ce qui ne l'a pas empêché de répondre au patron du PCF : "Je ne peux pas être partout cher Pierre". Le lendemain, nouveau tacle de Pierre Laurent lors d'un discours prononcé à la fête de l'Humanité. Il proclame :"Il a beaucoup parlé de la force du peuple ce candidat que nous avons soutenu à l'élection présidentielle. Lui n'est pas là, mais le peuple, il est là."

Nouvelle contre-attaque, moqueuse cette fois, de Jean-Luc Mélenchon lors d'une réunion publique le même jour : "Je ne peux pas faire des hologrammes tout le temps, après vous avoir remercié il faut que j'adresse un salut à ceux qui m'attendaient, peut-être, et qui m'aiment d'un amour vache. Et comme le disait le poète Lamartine : 'un seul être vous manque et tout est dépeuplé'", sourit Jean-Luc Mélenchon.

"On parlait plus du seul absent que des 500 000 présents"

Pourtant, le secrétaire national du PCF a essayé de mettre fin à la polémique."Parce que j’ai eu une petite phrase pour dire mon agacement devant le fait que l’on parlait plus du seul absent que des 500.000 présents, il y en a qui se croient autorisés à parler de guerre des gauches à la Fête de l’Humanité, c’est l’exact inverse", affirme-t-il au micro de BFMTV. Trop tard, Jean-Luc Mélenchon l'abat en plein vol décrivant ce dimanche 17 septembre une "direction du parti communiste en perdition".

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Mais ces attaque répétées n'écorchent pas pour autant l'affection que porte le leader FI aux communistes. "Les communistes ce n 'est pas un problème pour moi, c'est une solution. Ils ont toujours été dans l'action avec moi et ils savent que je les aime et les respecte dans ce qu'ils sont. Mais eux aussi, d'un côte je leur dis respectez ce que je fais", assure Jean-Luc Mélenchon. Et d'ajouter : "C'est pas la peine de dire pas de culte de la personnalité et à chaque fois que je ne suis pas quelque part tout le monde pleure parce que je n'y suis pas."

Pourtant, c'est la première fois depuis 2005 que Jean-Luc Mélenchon ne se rend pas à la fête de l'Humanité. D'ailleurs, l'absence de stand La France insoumise a été autant remarquée que celle de sa figure principale. Ce qui n'a pas empêché quelques cadres FI de se balader dans les allées de ce rassemblement de la gauche comme Alexis Corbière.