AFP
Candidat déchu à la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé est sorti de sa réserve pour commenter les premiers mois d'Emmanuel Macron en tant que chef de l'Etat. Le maire de Bordeaux ne s'est pas privé de faire des critiques. 

Alain Juppé juge les premiers mois d’Emmanuel Macron. Au cours d’un entretien accordé à Sud-Ouest, l’ancien candidat à la primaire de la droite et du centre a en effet commenté l’action du nouveau président. "Il y a un grand flou artistique sur le budget 2018", a-t-il déploré alors que le gouvernement s’apprête à faire sa rentrée. "Je ne sais pas ce que c’est le macronisme. Dire qu’on veut faire de la politique autrement, ça me fait bien rigoler. Ça fait 40 ans que je l’entends dire". "Il y a eu beaucoup de communication, avec la bienveillance des médias", a-t-il poursuivi avant de regretté, quelque peu amer : "Si j’avais dit : ‘Je suis Jupiter’, j’en aurai pris plein la gueule… Jupiter, c’est le roi des dieux. Mitterrand, s’était borné à être dieu". Généreux pour distribuer les mauvais points, Alain Juppé a cependant concédé que l’image de la France à travers le monde s’était "améliorée incontestablement" depuis l’arrivée du successeur de François Hollande à l’Elysée.

A lire aussi -Plus discrets ou carréments silencieux : que sont devenus Arnaud Montebourg, Rachida Dati ou Bernard Kouchner ? 

François Bayrou critique lui aussi les premiers mois d’Emmanuel Macron

Le maire de Bordeaux n’est pas le seul ténor de la politique à être sorti de sa réserve cette semaine pour critiquer les premiers mois du nouveau président. "L’opinion ne voit pas clairement la direction, le but, que l’on se fixe", a regretté François Bayrou dans les colonnes du Point. L’ancien ministre éphémère de la Justice a par ailleurs souligné la baisse de popularité d’Emmanuel Macron. Une chute qu’il impute notamment aux différentes annonces faites en quelques semaines et qui ont "fâché une partie des retraités et des fonctionnaires" : "la baisse des APL, la hausse de la CSG et, en même temps, certains avantages fiscaux pour les plus favorisés".

En vidéo - Le gouvernement a-t-il déjà râté sa rentrée ?