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Au tribunal face à son agresseur présumé, Nathalie Kosciusko-Morizet a raconté ce qui s'était passé ce matin de juin où elle s'est écroulée au sol avant d'être transportée à l'hôpital.

Nathalie Kosciusko-Morizet était mardi au tribunal de grande instance de Paris dans le cadre de l’affaire qui l’oppose à Vincent Debraize, un élu normand qu’elle accuse de l’avoir violemment poussée sur un marché parisien il y a quelques semaines. Le 15 juin dernier, l’ancienne ministre se trouvait sur le marché Maubert dans le cadre de sa campagne pour les élections législatives, lorsqu’elle a croisé la route de l’élu local. Tous les deux auraient alors entamé un échange qui a rapidement dégénéré. En effet, la candidate dans la 2e circonscription de Paris a fini au sol, inconsciente avant d’être hospitalisée, tandis que son agresseur présumé a pris la fuite dans le métro.

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"Il m'a arraché les tracts de la main, et il m'a giflée avec"

"On distribuait des tracts depuis neuf heures et demi, ça se passait bien. Et puis cet homme est arrivé, d'emblée très agressif. Il m'a dit 'c'est votre faute si Hidalgo est là, vous n'avez rien à faire à Paris, bobo de merde', a raconté NKM au tribunal, rapporte Europe 1. Une personne qui m'accompagnait s'est proposé de l'éloigner et je l'ai retenu, parce que le monsieur avait dit être maire en Normandie et ce n'est pas dans ma culture. Pour moi, un élu, ça se respecte ». Puis la situation a dégénéré : "Mais il m'a arraché les tracts de la main, et il m'a giflée avec. Quasiment en même temps, il m'a donné un coup, je suis tombée en arrière et après je ne me souviens pas". Alors que plusieurs versions ont été évoquées pour expliquer la chute de l’ancienne membre du gouvernement, celle-ci a assuré : "On a parfois essayé d'expliquer les femmes sont fragiles, qu'il faisait chaud et que j'avais fait un malaise. Je n'ai pas fait de malaise". "Le certificat médical de l'ancienne députée, restée dix minutes inconsciente et qui s'est vue prescrire deux jours d'interruption totale de travail (ITT), fait état d'une "palpation douloureuse au thorax", là où le coup la déséquilibrant aurait été porté", précise par ailleurs la radio.

Une version confirmée par cinq témoins, dont quatre membres de l’entourage de NKM, mais que dément Vincent Debraize. "Je lui dis : 'Eric Zemmour a raison, vous êtes une bobo de droite. A ce moment-là, elle s'avance vers moi, très proche. Les tracts qu'elle a dans la main droite camouflent son visage. Je l'entends dire, à voix basse, 'dégage, connard'. Je prends les tracts pour les jeter par terre, elle continue à reculer. C'est là que je la vois tomber", a-t-il raconté, toujours d’après Europe 1. Quatre mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende ont été requis contre lui. Le verdict est attendu le 7 septembre.