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Financer une partie de ses vacances en proposant son logement à la location, c'est possible et de plus en plus facile à faire. Certaines conditions sont cependant à respecter. Mode d'emploi. 
Sommaire

1 - Le mettre en location

Louer sa résidence principale (entièrement ou en partie) ou secondaire à des vacanciers plusieurs semaines par an permet d'entretenir son bien mais aussi de percevoir un revenu complémentaire intéressant.

A quoi s'attendre : tout dépend où vous habitez, de la superficie et des aménagements (piscine, terrain de jeu...). Dans une grande ville, une zone touristique ou sur le littoral, vous pouvez espérer louer entre 10 à 20 semaines par an à un prix variant de 700 à 2500 euros/semaine selon la saison et la région. Si le logement se trouve à la campagne, les tarifs sont moins élevés, entre 300 et 1000 euros/semaine*.

Comment : le web est devenu incontournable pour diffuser son annonce. Des sites se sont spécialisés comme abritel.fr, homelidays.com, airbnb.fr, residences-paris.com, lodgis.com…

Attention : mieux vaut gérer soi-même la location et l'accueil des vacanciers pour éviter les 15 à 30% de commission que pourrait prendre une agence.

Sachez-le : c’est aujourd’hui considéré comme l’un des modes d’hébergement de vacances ayant le meilleur rapport qualité/prix.

* pour fixer un tarif hebdomadaire, basez-vous sur les annonces publiées concernant des logements similaires au vôtre pour une taille avoisinante, et une même zone géographique. Faites évoluer votre offre également en fonction de la période et des événements phare de la région (festival d'Avignon, de Cannes, fêtes des lumières à Lyon...).

2 - Ce que vous aurez à prévoir

Il est important que votre logement soit le plus adapté possible avec un minimum de confort, d’électroménagers, de matériel pour recevoir un couple, une famille…

N’hésitez pas à mettre sous clés ce que vous ne souhaitez pas qu’ils utilisent, mais à laisser suffisamment de possibilités à vos futurs locataires pour qu’ils puissent se sentir "chez eux". Prévoyez des draps, couvertures, piles pour les télécommandes, sacs poubelles, suffisamment de vaisselle et de couverts, de casseroles, une connexion wi-fi, un sèche-cheveux… Mettez-vous à leur place et demandez-vous ce que vous aimeriez pouvoir disposer pendant vos vacances.

En plus : prévoyez un guide de la maison que vous aurez écrit (fonctionnement des électroménagers, de l’électricité, du gaz, des arrivées d’eau…) et des environs avec quelques dépliants de l’office du tourisme.

Et aussi : prévoyez un forfait ménage en option. Cela vous permettra de relever le prix de la location et surtout que votre logement soit toujours extrêmement propre avant l’arrivée des locataires suivants.

3 - Qu’en est-il côté assurance ?

Bien souvent, votre assurance multirisques habitation couvre les périodes de locations saisonnières. Il est cependant préférable de vérifier votre contrat, car sans couverture, une prise en charge supplémentaire vous sera nécessaire. Pensez également à prévenir votre assureur.

Un conseil : il est important pour les vacanciers comme pour les propriétaires de réaliser un état des lieux à l’entrée dans le logement et lors du départ pour éviter les litiges en cas de sinistre.

Il est possible de réclamer une caution avant l’entrée dans les lieux, qui permettra de régler à l’amiable les petits dégâts sans faire appel à l’assurance.

Pensez-y : la rédaction d'un contrat entre propriétaires et locataires est vivement recommandée. Des modèles sont disponibles sur certains sites de location. N'hésitez pas à demander un acompte d'environ 25% à la réservation.

Attention : louer à des vacanciers demande une certaine prise de recul. Si vous angoissez sur le fait que l’on puisse vous vandaliser ou vous voler, mieux vaut éviter de louer votre logement !

4 - Et fiscalement

Pas de secret : il vous faudra déclarer les revenus de ces locations lors de votre déclaration annuelle. Les loyers perçus sont considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non comme des revenus fonciers.

En tant que propriétaire loueur non professionnel, si ces revenus ne dépassent pas 32 600 euros/an, vous relevez du régime micro-bic, appelé aussi micro-entreprise. Vous bénéficiez alors d'un abattement de 50% sur ces revenus. Au-delà, vous devrez le déclarer en régime réel. Renseignez-vous.

Pensez-y : si vous êtes locataire et que vous souhaitez mettre en location votre logement, demandez l’autorisation à votre propriétaire.