VIDEOS Attaques, menaces, punchlines… les temps forts du "grand débat" à onze candidats ©AFPAFP
Le débat organisé mardi soir par BFM TV en présence des onze candidats à l'élection présidentielle a été riche en moments forts. Planet.fr vous propose de revenir sur les plus marquants. 
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"Fichez-nous la paix avec la religion !"

A moins de trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, BFM TV a convié tous les candidats à un débat inédit. Retransmis en direct, cet exercice de près de quatre heures a donné lieu plusieurs moments forts. Punchlines, menaces… retour sur les temps forts de ce grand rendez-vous politique.

Alors que Marine Le Pen était expliquait sa position concernant les institutions et annonçait qu’elle voulait notamment inscrire dans la Constitution "le droite défendre notre patrimoine culturel et historique", Jean-Luc Mélenchon l’a interrompu en lançant : "Fichez-nous la paix avec la religion ! (…) Qu’est-ce que ça veut dire ?". Réponse de la présidente du Front National : "Ça veut dire que les crèches font partie de notre patrimoine culturel et historique". Et ke candidat de la France Insoumise de la couper de nouveau : "Vous voulez mettre des symboles religieux dans nos mairies ? C’est ça votre laïcité ?".

Lui emboitant le pas, Nathalie Arthaud s’en est à son tour pris à Marine Le Pen et à sa position sur la laïcité. "Elle sert en réalité à dénoncer l’islam, se mettre en travers d’autres pratiques religieuses". Une stratégie qui selon elle, sert "à avancer sur votre racisme, votre xénophobie. La laïcité sert de paravent".

"Je vais vous foutre un procès !"

Philippe Poutou s’est particulièrement fait remarquer pendant le débat. Après avoir refusé de poser sur la photo officielle avec ses dix rivaux, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste s’est permis de tourner le dos aux journalistes et à la caméra pour interroger son équipe de campagne assise derrière lui. Mais le moment que l’on retiendra le plus est sans conteste sa tirade au moment d’évoquer les affaires qui plombent certains autres candidats. "Il parle de la dette, mais ça ne l’empêche pas de se servir dans les caisses", a-t-il lancé à propos de François Fillon et de l’affaire des emplois présumés fictifs de sa femme et ses enfants. "Oh, oh, oh" lui a aussitôt répondu le candidat de la droite et du centre, avant de faire valoir la présomption d’innocence à laquelle il a le droit et de le menacer : "Je vais vous foutre un procès !".

"Nous, quand on est convoqué par la police, on n’a pas d’immunité ouvrière"

Elle aussi dans le viseur de Philippe Poutou pour l’enquête en cours sur les emplois présumés fictifs de certains de ses collaborateurs au Parlement européen, Marine Le Pen a eu droit à une attaque bien sentie. "On a aussi Marine Le Pen, pareil, on pique dans les caisses publiques et le FN, qui est antisystème, ne s’emmerde pas car se protège grâce à l’immunité parlementaire, donc peinard, donc peinard (…) Nous, quand on est convoqué par la police, on n’a pas d’immunité ouvrière".

"Ah, vous êtes toujours d’accord avec tout le monde !"

Nicolas Dupont-Aignan est l’auteur d’une réplique qui a bien fait rire le plateau mardi soir. Alors qu’Emmanuel Macron venait de dire qu’il rejoignait François Asselineau sur l’une de ses propositions, le candidat de Debout la France l’a interrompu en lâchant : "Ah, vous êtes toujours d’accord avec tout le monde !". Une pique qui reprenait une attaque dont le candidat d’En Marche ! fait souvent l’objet et qui a amusé certains des autres candidats, dont Marine Le Pen.

"La France est une université des djihadistes"

Interrogée sur le chapitre du terrorisme, Marine Le Pen a affirmé que "la France est une université des djihadistes". Des mots forts que Nathalie Arthaud a ensuite commentés. Accusant la candidate FN de "creuser un fossé dans la population", elle a déploré : "Je peux dire que ce que je ne ferai pas : me saisir de chaque attentat, de chaque drame pour faire des amalgames entre terroristes, migrants, immigrés et musulmans, ce que vous faîtes en permanence, Marine Le Pen et François Fillon".

L’anaphore de François Fillon

Toujours dans le chapitre sur l’exemplarité du président, François Fillon a choisi de répondre en recourant à une anaphore. Le candidat récemment mis en examen et dont la position sur ce sujet était très attendue a ainsi entamé toutes ses phrases par "un président exemplaire, c’est un président…". Une reprise de la célèbre anaphore "moi président" de François Hollande en 2012 qui a permis au candidat de la droite et du centre de le tacler à plusieurs reprises. Les téléspectateurs ont ainsi notamment entendu : "Un président exemplaire, c’est un président qui ne confie par à des journalistes des secrets défense".

A propos de l’exemplarité du futur président de la République

Alors qu’il était invité à décrire de quelle manière il serait un président "exemplaire", Jean Lassalle a répliqué : "Je n’aurai pas de difficultés à être un président exemplaire, ça fait 40 ans qu’il n’y en a pas eu".