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Marine Le Pen était jeudi soir l'invitée de Léa Salamé et David Pujadas sur le plateau de "L'émission politique". L'occasion pour la présidente du Front National de dévoiler les mesures phares de son programme. Retour sur les temps forts de son passage sur France 2. 

Après quelques semaines d’absence, "L’émission politique" a fait son grand retour jeudi soir avec comme invitée Marine Le Pen. Venue défendre son programme, la présidente du Front National a également été confrontée à Patrick Buisson, "l'invité mystère" et ancien conseiller d'extrême droite de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, et à Najat Vallaud-Belkacem, la ministre PS de l’Education nationale.

L’échange (très) tendu entre Marine Le Pen et Najat Vallaud-Belkacem

Le face-à-face entre les deux femmes a été quelque peu houleux. La ministre PS a en effet accusé la leader FN de remettre en cause "les valeurs de la République" en voulant organiser "un tri sélectif des élèves". Une attaque à laquelle Marine Le Pen a répliqué en mettant en avant le "bilan dramatique des socialiste" et en traitant Benoît Hamon, le candidat de la gauche soutenu par Najat Vallaud-Belkacem d’"islamo-gauchiste".

L’intox sur le "muslim ban" de Donald Trump

Sur le plateau de "L’émission politique", Marine Le Pen a également été interrogée sur le « muslim ban » récemment mis en place par le nouveau président des Etats-Unis. Une mesure controversée qui interdit de territoire les ressortissants d’un pays ciblé (l’Irak) et qui, selon elle, avait déjà été instaurée sous Barack Obama. Or, c’est faux. Comme l’explique la revue américaine, Foreign Policy reprise par Le Monde, l’administration de l’ancien président américain avait certes ordonné un réexamen de la situation des 58 000 Irakiens installés aux Etats-Unis, mais cette décision avait été prise après l’arrestation de deux Irakiens et n’avait pas ailleurs jamais abouti à l’empêchement pour tous les ressortissants de ce pays d’entrer sur le territoire américain.

L’affaire des assistants parlementaires

Alors que deux de ses assistants au Parlement européen sont actuellement soupçonnés d’avoir profité d’un emploi fictif, Marine Le Pen s’est défendue en assurant être "tout à fait innocente de ces accusations". "Cette situation n’a strictement rien à voir" avec l’affaire dite Penelope Fillon, a-t-elle ensuite ajouté, précisant que le poste d’assistant parlementaire occupé il y a quelques années par son compagnon Louis Aliot était justifié par ses compétences. Il "est avocat et docteur en droit", a rappelé la candidate. "Les Français font bien la différence entre François Fillon et moi", a-t-elle-même insisté, assurant qu’il n’y avait "pas d’enrichissement personnel". "Il y a derrière tout cela une sale odeur de trafic d’influence peut-être, de conflit d’intérêts à tout le moins, des hommes politiques qui se servent de leurs mandats, de leurs responsabilités ministérielles pour avantager des petits copains ou alors qui se font remercier après les avoir aidés", a-t-elle poursuivi à propos de son adversaire dans la course à l’Elysée.

L'obtention de la nationalité française

Face à Léa Salamé et David Pujadas, Marine Le Pen a développé la politique migratoire qu'elle souhaiterait mettre en place. Ainsi, la présidente du FN souhaiterait-elle supprimer "la prise en charge de la gratuité des soins pour les clandestins, l'aide médicale d'Etat" et l'école gratuite pour "tous les gens qui ne devraient pas être là". Quant à la naturalisation, la frontiste a annoncé : "la naturalisation par mariage ne sera plus automatique, et nous renforcerons les critères pour obtenir la nationalité. Je trouve ahurissant d'accorder la nationalité française à des gens qui ont un casier judiciaire". 

Les signes religieux

Fermement opposée au port du voile et de la kippa dans l'espace public, Marine Le Pen a rappelé qu'elle voulait interdire tous les signes religieux dans l'espace public et prévenu: "la loi est la loi, si je renforce la loi de 2004, tout le monde devra s'y soumettre". 

"C'est pas l"économie qui décide, c'est la politique"

A propos de la relocalisation des entreprises françaises, la fille du "Menhir" a déclaré : "J'expliquerai à ces entreprises que si elles ne viennent pas en France, elles seront frappées d'un droit de douane. Nous verrons pour le montant, pour M. Trump, c'est 35% et ça a fonctionné. Ce n'est pas l'économie qui décide, c'est la politique". 

"Les choses sont très claires, nous avons 7 millions de chômeurs en France. Donc si les entreprises n'arrivent pas à trouver une compétences, elles paieront alors plus cher pur la trouver à l'étranger", a-t-elle ajouté au sujet de l'emploi dans le pays. 

 En vidéo - Marine Le Pen est-elle en train de passer tous les radars ?