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Un accord entre partenaires sociaux validé en octobre de l'année dernière prévoit la prochaine mise en place d'un système de bonus-malus, avec pour conséquence de réduire des pensions des régimes complémentaires. Explications.  

Les salariés et cadres du secteur privé ont de quoi s’inquiéter. Un accord entre partenaires sociaux validé en octobre 2015 entrera en vigueur dès 2019. Celui-ci prévoit une baisse des pensions des régimes complémentaires pour les Français qui prendront leur retraite "trop tôt".

Pour les cadres

"Un cadre de la génération 1959 verra sa pension complémentaire amputée de 14,5%, s’il décide de partir à la retraite dès qu’il aura réuni les conditions d’âge et de durée pour faire valoir ses droits. La baisse sera de 16,3% pour un cadre né en 1975. Pour un natif de 1990, la diminution atteindrait 17%", explique ainsi le site NotreTemps.com.

Cette mesure a évidemment pour objectif d’inciter à travailler plus longtemps, voire beaucoup plus longtemps. En effet, ceux qui partiront un an après la date légale de percevront pas pour autant toute leur pension, mais la baisse sera moins conséquente. "Les pensions complémentaires subiront toujours une baisse, mais elle ne sera plus que de 4,5% pour un cadre de 1959 et 7% s’il est né en 1975", précise le site d’information spécialisé.

Pour les salariés

Les salariés non cadres qui voudront prendre leur retraite rapidement seront eux aussi pénalisés. Un bonus-malus sera en effet mis en place : les salariés nés à partir de 1957 et qui voudront prendre leur retraite avant 67 ans subiront une décote de 10% sur les complémentaires. Et cela pendant trois ans.

"En contrepartie, s’il décide de travailler 1 an de plus, la décote disparaît. S’il travaille 2 ans de plus que prévu, il obtiendra, pendant 1 an, une majoration de 10% de ses pensions complémentaires. Majoration qui grimpera à 20% s’il travaille 3 ans de plus et à 30% s’il travaille 4 ans de plus", précise de son côté le site Capital.fr.

Pour rappel, les régimes complémentaires de retraite concernent tous les salariés du secteur privé, qui doivent cotiser à un régime en plus de celui de la Sécurité sociale. La retraite complémentaire est gérée par deux organismes : l’Association générale des institutions de retraite complémentaire des cadres (AGIRC) pour les cadres, et l’Association des régimes de retraite complémentaire (ARRCO) pour l’ensemble des salariés.