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Selon "Médiapart" et le "Canard enchaîné", le ministre de l'Economie avait déclaré des impôts en dessous de la limite imposable avant d'entrer au gouvernement. 

Emmanuel Macron devra désormais payer l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), qui touche les grandes fortunes de France, ont révélé mardi soir des enquêtes de Médiapart et du Canard enchaîné.

Après "un an et demi de discussions" avec l'administration fiscale, le ministre de l'Économie a "admis" qu'il devait payer l'ISF. Jusqu’à présent, l’ancien banquier avait estimé le patrimoine de son couple en dessous de 1,3 million d’euros, la limite avant de s’acquitter de l’ISF. Mais "une réévaluation du patrimoine immobilier du couple" a abouti au franchissement de ce seuil.

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Selon Médiapart, le ministre a alors "déposé une déclaration rectificative pour les années 2013 et 2014", ajoutant que "le rattrapage devrait toutefois rester inférieur à 10 000 euros, intérêts ou pénalités compris", étant donné le faible taux de taxation appliqué sur les premières tranches de l'ISF.

"Il y a un emballement sur tous les sujets pour essayer de me déstabiliser"

Interrogé mardi soir sur cette affaire en marge d’un déplacement dans le Nord, Emmanuel Macron a tenu à clarifier la situation. "Depuis le premier jour, je me suis conformé à ce que le fisc et la haute autorité pour la transparence de la vie publique ont exigé de moi. Je suis en règle avec ces deux institutions", a-t-il déclaré aux journalistes. De plus, son cabinet a fait savoir au site d’informations que "la situation fiscale des époux Macron est tout à fait régulière" et qu'ils n'ont fait l'objet "d'aucune notification d'un redressement".

Pour autant, Emmanuel Macron a laissé entendre que ces informations sorties dans la presse étaient là pour le déstabiliser alors qu’il montre de plus en plus d’intérêt pour une candidature à la présidentielle. "Je ne suis dupe de rien, sachez-le. Ces derniers jours et ces dernières semaines, il y a un emballement sur tous les sujets pour essayer de me déstabiliser, me fragiliser, salir l'action qui est la mienne... je ne suis pas naïf", a-t-il martelé.

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