Panique à Paris : 300 personnes évacuées à cause d'un faux kamikaze ©AFP
Lundi devant une brasserie du XIIe arrondissement de Paris, un homme a menacé de se faire exploser après qu'on lui a reproché d'être mal garé. Cette fausse alerte a entraîné l'évacuation de 300 personnes. 

Lundi, un peu avant 14 heures, un homme s'est garé juste devant les terrasses de la brasserie L'Européen située boulevard Diderot dans le12e arrondissement de Paris. Fredj, le responsable de 28 ans lui a demandé d'aller "stationner son véhicule plus loin", a-t-il expliqué au  Parisien. Le conducteur "petite barbe, maigre, tee-shirt rouge" lui a alors répondu : "Je vais tous vous faire exploser. J'ai une bombe. Vous allez tous mourir !". Fredj n'a pas hésité à plaquer ce prétendu kamikaze au sol. "Je vais peut-être mourir, mais je vais l'arrêter", s'est-il dit sur le moment. Aidé par un autre serveur, il a ensuite ceinturé l'homme et soulevé son tee-shirt pour voir s'il avait une ceinture d'explosifs sur lui. 

A l'intérieur, des serveuses ont appelé le commissariat du XIIe. En même temps, deux policiers qui marchaient là par hasard sont venus voir ce qu'il se passait et ont directement menotté le conducteur. 

Lorsque le kamikaze présumé a été neutralisé, deux hommes sont sortis du véhicule mal garé en courant vers la gare de Lyon. Une fois arrêtés, il ont simplement déclaré à la police que le conducteur était "fou".

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Une fausse alerte qui sème la panique

Cette menace a été prise au serieux si bien que les policiers ont établi un périmètre de sécurité pendant deux heures et 300 personnes ont été évacuées. Les démineurs de laboratoire central de la préfecture de police sont ensuite arrivés sur place mais n'ont rien trouvé.

L'alerte a été levée à 15 heures. Le terroriste présumé a été placé en garde à vue puis a été envoyé à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police en fin d'après-midi. Selon une source policière, il a subi un "examen de comportement". 

De son côté, Fredj a reçu des remerciements de la police mais s'est aperçu que beaucoup de gens "étaient partis sans payer". "On a un trou de 4 000 € dans la caisse", a-t-il regretté.