Nicolas Sarkozy : une nouvelle affaire autour de sa campagne de 2012 ?AFP
Quatre anciens membres de l'UMP et de la dernière campagne de Nicolas Sarkozy ont récemment été mis en examen pour de nouvelles dépenses suspectes, distinctes de Bygmalion et estimées à 13 millions d'euros.

La dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy intéresse de nouveau la justice. Plus de trois ans après l’éclatement de l’affaire Bygmalion, les juges ont décidé de se pencher sur la mystérieuse disparition de quelques 13 millions d’euros, rapporte L’Obs. Les magistrats se demandent en effet quelle utilisation a été faite de cette somme qui est bien inscrite dans les comptes internes de l’UMP (aujourd’hui Les Républicains) comme des dépenses destinées à la dernière course à l’Elysée, mais dont seulement 3 millions ont été déclarés dans les comptes du candidat.

Aussi, et toujours selon les informations du magazine, quatre anciens membres du parti d’opposition et de la dernière campagne de Nicolas Sarkozy ont été mis en examen au début du mois, et sont convoqués ce mardi dans les bureaux du pôle financier de Paris. Tous avaient déjà été mis en examen dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Il s'agit du directeur de campagne Guillaume Lambert, de son trésorier, le député Les Républicains Philippe Briand, de l'un des avocats de l'UMP (devenue LR), Philippe Blanchetier, et de l'un des deux experts-comptables.

Ca "a débordé de tous les côtés"

Une source proche de l’enquête a par ailleurs précisé à L’Obs que les juges soupçonnent notamment que les 13 millions d’euros "disparus" correspondent à des transports en train vers des meetings, des tracts, des t-shirts, des sondages, des locations de salles et des aménagements de QG qui ont été réglés par l’UMP pour la campagne de Nicolas Sarkozy sans pour autant avoir été intégrés dans ses comptes. Les comptes de campagne ont "débordé de tous les côtés", avait reconnu Jean-François Copé, l’ancien patron du parti, il y a quelques mois.

C’est une "farce", a de son côté estimé  Nicolas Sarkozy, qui n’est pas judiciairement mis en cause, à propos des soupçons de maquillage comptable.