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Nadine Morano a refusé le poste de secrétaire nationale que lui a proposé, mardi, Nicolas Sarkozy dans son nouvel organigramme de l'UMP.

Secrétaire nationale ? Non merci ! Nadine Morano ne souhaite pas être reléguée au second plan. Selon L'Obs, la députée européenne a refusé le poste de secrétaire nationale à l’apprentissage et à la formation professionnelle que lui a proposé, mardi, Nicolas Sarkozy.

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Pourtant très dévouée au président de l'UMP, elle n’a pas souhaité endosser un rôle qu’elle a déjà eu en tant que ministre. Mais surtout occuper un poste inférieur à ses fonctions de déléguée générale aux élections, qu’elle détenait jusqu’ici et qui n'ont pas été reconduites dans le nouvel organigramme du parti, présenté la semaine dernière.

"Chirac, lui, plaçait ses proches à des postes clés"

"Nicolas m'a proposé de devenir secrétaire nationale à la formation professionnelle et à l‘apprentissage. Je lui ai répondu: 'C'est une plaisanterie, c'est indigne, scandaleux, un manque de respect à mon égard'", a-t-elle déclaré au magazine Paris Match, avant de riposter : "Me proposer un tel déclassement, c'est tout le contraire de ce que tu as promis dans ta campagne, à savoir récompenser le courage, le travail et le mérite."

En 2002, Nadine Morano avait déjà été nommée secrétaire générale par Alain Juppé. Selon L’Obs, elle aurait souhaité devenir conseillère politique du nouveau président de l’UMP ou au moins conserver son poste de déléguée.

Pas question également pour la plus fidèle des fidèles de Nicolas Sarkozy de se retrouver sous la direction de Nathalie Kosciusko-Morizet avec qui ses rapports sont loin d’être au beau fixe.

"Chirac, lui, plaçait ses proches à des postes clés. Jamais il n'aurait fait de telles erreurs", a-t-elle ajouté pour Paris Match.

Une rétrogradation pour la sanctionner ?

Ce poste de secrétaire nationale à l’apprentissage et à la formation professionnelle pourrait bien être un moyen pour Nicolas Sarkozy de sanctionner Nadine Morano pour ses différents propos. Même si elle a défendu corps et âme son champion durant sa campagne électorale, elle s’est également permis quelques recommandations, notamment sur la constitution de son entourage politique.

"Qui a mis Jean-François Copé à la présidence du groupe à l'Assemblée en 2007? Ce devrait être Christian Estrosi, pas Copé", avait-elle confié au Monde.

Plus récemment, elle a une nouvelle fois mis en garde Nicolas Sarkozy contre ses "fidèles", qualifiant au passage Gérald Darmanin, porte-parole de l’UMP, de "chihuahua".

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"Si c'est pour recommencer les mêmes conneries qui t'ont fait perdre en 2012 avec tous les gens qui t'ont planté des coups de couteau dans le dos...", aurait-t-elle même laché à Nicolas Sarkozy ainsi que le rapportait le Canard enchaîné en octobre dernier.

Mardi, dix-huit secrétaires nationaux ont été nommés au côté de quatre secrétaires nationnaux "fonctionnels" et de trois délégués généraux. D’autres secrétaires devraient venir grossir les rangs du nouvel organigramme de l’UMP dans les prochaines semaines.

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