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Ce mercredi 30 juillet, Ségolène Royal dévoile son projet de loi sur la transition énergétique en Conseil des ministres. Pour Hervé Mariton, ce texte "idéologue" fait de la ministre de l'Ecologie "une menteuse".

Après la "châtelaine", la "magicienne". Aujourd’hui, la loi sur la transition énergétique doit être présentée en Conseil des ministres par Ségolène Royal. Ce projet, dont l’ambition est de faire de la France un pays moins dépendant des énergies fossiles et surtout plus économe en terme de consommation énergétique, ne va pour plaire à tout le monde.

Le député UMP de la Drôme Hervé Mariton, qui a travaillé sur la proposition de loi, n’a pas manqué dès ce matin de critiquer le texte. Interrogé sur le plateau de France 2, le candidat à la présidence de l’UMP, par ailleurs en charge du budget de l’écologie dans son parti, a estimé que Ségolène Royal était une "mauvaise magicienne" doublée d’une "menteuse".

Le coût de cette loi pointée du doigt

Si Hervé Mariton estime que son adversaire socialiste a des talents d’illusionniste, c’est en raison de sa faculté supposée à faire disparaître la facture de son plan. "La magie, c'est pour une ministre dont le budget vient d'être sacrifié, moins 3%, de dire : "ben voilà je vais vous trouver 10 milliards d'euros". Elle ne les trouvera pas, elle ne les a pas" a-t-il indiqué avant d’ajouter : "c’est une menteuse, par omission certes, mais ça reste un mensonge, de cacher aux Français les dizaines de milliards d'euros que va coûter le pacte avec les Verts".

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Le député de la Drôme dénonce ainsi un projet "idéologique totalement partisan" dans la mesure où il considère que le coût de cette loi n’est pas réaliste. En cause notamment, la part du nucléaire dans le mix énergétique dont la réduction telle que prévue par le plan de Ségolène Royal engendrerait selon son adversaire un "coût de plusieurs dizaines de milliards d'euros" qui devront être payés "non par le roi de Prusse, mais par le contribuable".

Au total, le projet de Ségolène Royal compte plus de 60 articles. Validé par le Conseil d’Etat, il devrait être examiné à l’Assemblée nationale à la rentrée pour une adoption en 2015 conformément à la promesse formulée par François Hollande.

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