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Perdante de l'élection présidentielle de 2007, trahie par François Hollande dans la foulée puis tenue à distance par Valérie Trierweiler, Ségolène Royal semble enfin voir les évènements tourner en sa faveur.

Une élection présidentielle perdue, une rupture, une traversée du désert, des humiliations… Au cours de ses dernières années, Ségolène Royal a enchaîné les coups durs. Mais depuis l’année dernière, le vent semble enfin tourner en sa faveur. Les évènements lui ont même été très profitables ces deux dernières semaines.

Nommée numéro 3 du gouvernement l’année dernière, Ségolène Royal a d'abord été très sollicitée par François Hollande. En effet, c’est elle que le locataire de l'Elysée avait choisi d’envoyer en Israël pour représenter le gouvernement lors des obsèques des victimes des attentats de janvier, encore elle qui était sur le perron de l’Elysée pour accueillir le couple royal d’Espagne… A tel point qu'elle passe aujoud'hui pour l’atout charme d’un président le plus impopulaire de la Ve République. Et celui-ci le lui rend bien.

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Récemment, l'ex-rivale de Nicolas Sarkozy a en effet vu une de ses anciennes propositions de 2006 mise à l’honneur par François Hollande. La semaine dernière, le président a appelé les Français à pavoiser leur domicile pour participer à l’hommage national aux victimes des attentats de Paris et Saint-Denis. Un appel qui n’était pas sans rappeler celui formulé neuf ans plus tôt par son ex-compagne. En pleine campagne pour la présidence de la République, celle-ci avait souhaité que "tous les Français (aient) chez eux aux fenêtres le jour de la fête nationale" un drapeau tricolore. Une proposition qui avait provoqué un tollé mais que celui qui était alors premier secrétaire du PS avait défendue en faisant valoir que "la Marseillaise et le drapeau tricolore sont un patrimoine commun. La droite en aurait le monopole? Ça n'a pas de sens!".

A la table de Barack Obama avec François HollandePopulaire auprès des Français, Ségolène Royal a cependant dû composer avec ses nouveaux collègues, et notamment avec Laurent Fabius. Les numéros 2 et 3 du gouvernement se sont en effet affrontés autour de l’organisation de la COP21. La Dame du Poitou a finalement obtenu d’y être intégrer mais depuis, ses relations sont très tendues avec le ministre des Affaires étrangères. Une situation qui n’a pas empêché Ségolène Royal de savourer cette semaine. Alors que la grande conférence internationale pour le climat s’est ouverte lundi en présence de plus de 150 chefs d’Etat et de gouvernement, la ministre de l’Ecologie était aux côtés de François Hollande pour les accueillir. Celle qu’autrefois Valérie Trierweiler maintenait à distance du président a même assisté à plusieurs interventions assise à côté de lui. En témoigne, les clichés qui ont été pris d’eux et sur lesquels, ces deux monstres de la politique, qui ont eu quatre enfants ensemble, s’affichent complices (cf. photo ci-contre). Ségolène Royal a même fait partie des quelques ministres dont s’est entouré François Hollande pour partager un dîner convivial avec Barack Obama dans un restaurant parisien.

Une belle revanche pour celle qui revient de loin.

En vidéo - Nicolas Canteloup imite Ségolène Royal à la COP21