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Un peu plus de 1000 euros par mois. C'est en moyenne ce que toucheraient en plus chaque mois les conseillers de Matignon par rapport à ce qu'ils gagnaient au début du quinquennat de François Hollande.

Les conseillers de l’actuel Premier ministre auraient vu leurs salaires grimper de plus de 10% par rapport au début du quinquennat de François Hollande. C’est en effet ce que révèle Mediapart  (article payant) cette semaine. Selon les informations du site d’investigations, l’augmentation des salaires des conseillers du chef du gouvernement aurait été enclenchée sous Jean-Marc Ayrault et aurait ensuite été accentuée avec l’arrivée de Manuel Valls à Matignon.  

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10 712 euros mensuels au 1er août 2014D’après les calculs de Mediapart, qui se base sur un rapport annexé au projet de loi de finances (PLF) 2015, au 1er août dernier, l’actuel Premier ministre employait 55 personnes pour un coût mensuel total de 7 070 054 euros, contre 67 personnes pour 8 125 556 euros du temps de son prédécesseur à la même période en 2013. Soit des salaires de 10 712 euros par mois pendant le mandat de Manuel Valls contre 10 106 euros pendant celui de Jean-Marc Ayrault. Au début du mandat de l’ancien maire de Nantes, les salaires étaient également plus bas. Mediapart évoque un chiffre moyen de 9 693 euros.

Des augmentations dont se défend vivement l’entourage de l’actuel locataire de Matignon. "C’est n’importe quoi, nous n’avons pas augmenté les rémunérations des membres du cabinet", s’est-il défendu auprès du Figaro, évoquant un simple "effet d’optique". En effet, selon lui tout s’expliquerait pas "le plus grand nombre de contractuel" embauchés depuis l’arrivée de Manuel Valls et qui "coûtent plus cher que les fonctionnaires".

Du personnel plus expérimenté et donc plus cher ?Egalement interrogé par le Figaro, le député René Dosière, apparenté PS et spécialiste de la traque des dérapages des finances publiques, a quant à lui estimé que l’analyse de Mediapart "n’était pas inexacte mais simplement incomplète". D’après lui, dans son calcul, le site d’investigation oublie de entre autres de prendre en compte les primes de cabinet. Pour autant, l'élu n'est pas convaincu par les arguments de Matingon. "Il n’y a pas plus e contractuels qu’avant, mais les fonctionnaires mis à sa disposition sont peut-être plus expérimentés et font ainsi grimper les rémunérations", a-t-il par ailleurs estimé.

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