En chute dans les sondages depuis la rentrée, François Hollande est notamment critiqué sur un certain nombre de promesses non tenues. Voici les principales.
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Prix de l'essence

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressFrançois Hollande avait annoncé le gel des prix du carburant pendant les trois premiers mois de son mandat. Après trois mois de hausse des prix (qui n’ont donc pas été gelés), le gouvernement décide finalement de réduire symboliquement le coût de l’essence en prélevant 3 centimes d’euros de moins par litre. Les distributeurs s’engagent également à baisser leur marge de 3 centimes. Résultat : 6,2 centimes d’euros en moins par litre en moyenne. Une mesure plutôt faible et temporaire…

Emplois d'avenir

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressLe 29 août dernier, le ministre du Travail, Michel Sapin, a annoncé la création des emplois d’avenir, pour aider les moins de 26 ans à s'insérer en entreprise. Au nombre de 300 000 dans les propositions de campagne de François Hollande, les emplois d’avenir ne seront que 150 000 à voir le jour (100 000 en 2013, 50 000 en 2014). La mesure coûtera 1,5 milliard d’euros par an à l’Etat français.

La facture aurait donc été doublée si le projet initial avait été suivi… Le gouvernement, en temps de crise, a donc préféré revoir ses dépenses à la baisse. Au dépend des résultats - forcément moindre - de la mesure, face aux 3 millions de chômeurs que compte la France.

Roms

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressLe démantèlement des camps de Roms, entamé par Nicolas Sarkozy et critiqué à l'époque par la gauche, se poursuit. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a déjà déplacé plus de 3 000 Roms sur les 15 000 vivant actuellement dans l’Hexagone. A gauche on prône la manière de faire qui est différente, et la recherche de solutions mieux appropriées…
Avec notamment l’assouplissement des conditions d’entrée sur le marché du travail pour les Roms, bien que celles-ci demeurent assez restrictives.

Diplomatie

© abacapressFrançois Hollande candidat reprochait à Nicolas Sarkozy de recevoir des dictateurs à Paris (comme Mouammar Kadhafi ou Bachar al-Assad). Mais depuis sa prise de fonction, les rois du Maroc, de la Jordanie et d’Arabie Saoudite se sont aussi rendus à l’Elysée. Diplomatie oblige… De même, François Hollande, a priori favorable à une intervention en Syrie pour stopper le régime de Bachar al-Assad, reste depuis son élection quelque peu en retrait sur le sujet, mis à part quelques déclarations condamnant la situation actuelle du pays. 

Cumul des mandats

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressUne fois arrivés au gouvernement, les ministres ont quitté leurs autres mandats. Les maires – comme Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault – se sont, par exemple, rétrogradés au rang de simples conseillers municipaux. Mais tous n'ont pas suivi l'exemple : François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon et figure du PS, souhaite conserver ses deux mandats jusqu'en 2014.
Si cette promesse de François Hollande n’est pas totalement rompue, certains cumulards traînent encore des pieds pour la suivre…

Imposer les riches

© abacapressFin février, François Hollande clamait haut et fort la taxation des revenus à 75% à partir d’un million d’euro – un argument fort de sa campagne.  Dans les faits, le projet du Président ne sera finalement pas aussi fort que prévu. Selon toute vraisemblance, un célibataire tombera sous le couperet des 75 % s’il gagne plus de un million d’euros par an. Mais pour un couple ou une famille avec enfants, il faudra que les revenus du foyer fiscal dépassent deux millions d’euros par an pour que la taxe s’applique…

Les enfants ne donneraient en outre droit à aucun avantage et la taxe ne s’appliquerait qu’aux revenus du travail (salaires, traitements et primes). Les revenus du capital en seraient, en revanche, exonérés.