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Dates, lieux, conditions de participation des candidats ainsi que des électeurs... découvrez les points clés de la primaire de l'UMP dévoilés ce jeudi.

Les règles sont fixées, la partie peut commencer. Le Monde et RTL ont pu se procurer le projet d'organisation de la primaire UMP. Publiées ce jeudi, les conditions de ce scrutin devront être validées par les dirigeants de l'UMP le 14 avril. Une formalité normalement, puisque le groupe de réflexion à l'origine de ces travaux est composé de proches des candidats. Dates, lieux, prix et conditions de participation, découvrez ce que réserve la primaire UMP.

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Quand voter ?

Le scrutin visant à élire le candidat représentant la droite à l'élection présidentielle se déroulera en deux tours. Les personnes souhaitant voter lors de ce scrutin interne seront conviées le 20 novembre 2016. Si aucun candidat n'atteint les 50% de suffrages exprimés, un second tour sera organisé une semaine plus tard.

Qui pourra voter ?

La charte précise que la primaire sera ouverte. Ainsi, le corps électoral ne sera pas limité aux adhérents UMP. Il faudra toutefois signer ce texte : "Je partage les valeurs républicaines de la droite et du centre et je m'engage pour l'alternance afin de réussir le redressement de la France". Une large ouverture, jusqu'au centre, dans le but d'attirer un maximum d'électeurs. En effet, Le Monde explique qu'Alain Juppé et François Fillon visent les deux millions de votants, là où le PS en avait attiré 2,9 au second tour de sa primaire de 2011.

Il faudra également être inscrit sur les listes électorales ou atteindre les 18 ans au moment de la présidentielle pour pouvoir glisser son bulletin de vote. Enfin, "une contribution de deux euros par tour de scrutin" sera demandée à chaque électeur. Si elle vise à rembourser le coût de la primaire, cette somme est deux fois plus élevée que celle demandée par les socialistes en 2011.

Où voter ?

Au moins 8000 bureaux de vote seront ouverts pour l'occasion. La moitié se trouveront dans les circonscriptions électorales, l'autre sera répartie "proportionnellement aux résultats obtenus par les candidats de la droite et du centre au premier tour de la présidentielle de 2012". Le quotidien du soir souligne que les procurations, réel débat au sein du parti, seront interdites. Il faudra donc impérativement se rendre dans l'un de ces bureaux.

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Quels candidats ?

Les têtes d'affiche actuellement connues ne sont autre que Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) et Bruno Le Maire. Seulement, le parrainage imposé par le texte pourrait s'avérer être un frein à certains candidats. Si les soutiens de 2500 adhérents et 250 élus sont exigés, ce sont surtout ceux de 25 parlementaires qui posent problème. A titre d'exemple, NKM et Xavier Bertrand ne sont pas certains de pouvoir atteindre ces chiffres. Enfin, toujours dans un souci d'ouverture, la primaire permettra aux candidats centristes, du MoDem ou de l'UDI, de se présenter avec le seuil de parrainage imposé par leur parti.

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Quels que soient les concurrents, leur candidature devra être déposée le 9 septembre 2016 au plus tard. La campagne démarrera officiellement le 21 septembre et se terminera le 18 novembre. Les comptes seront plafonnés et l'UMP accordera une somme encore inconnue aux candidats. Par ailleurs, ces derniers devront s'engager à "soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l'issue de la primaire et à prendre part à sa campagne".

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