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Christian Troadec,le porte-parole des Bonnets rouges, a confié lundi qu'il était "tenté" pour être candidat aux élections présidentielles de 2017. Agé de 47 ans, il est actuellement maire DVG de Carthaix dans le Finistère.

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Une éventuelle candidature à laquelle on ne s’attendait pas. Après avoir passé plusieurs semaines à exprimer les revendications des Bonnets rouges – mouvement dénonçant notamment l’écotaxe voulue par le gouvernement – Christian Troadec a annoncé qu’il pourrait bien présenter sa candidature pour les élections présidentielles de 2017. "Oui, j'ai réfléchi, je peux être tenté à titre personnel", a-t-il en effet déclaré lundi, confirmant ainsi une information de Mediapart. Et l’actuel maire de Carthaix (Finistère) d’insister : "La présidentielle, ça me tente. Je suis sérieux...".

Un potentiel candidat "fondamentalement régionaliste"Fort de cette annonce, le porte-parole des Bonnets rouges a poursuivi en expliquant qu’ "avoir une candidature régionaliste à la présidentielle de 2017 me semble quelque chose de pertinent (…) quel que soit le candidat et pas forcément un Breton". Se décrivant comme "fondamentalement régionaliste", Christian Troadec a également tenu à souligner l’importance de faire valoir les revendications des habitants de sa région dans les plus hautes sphères de l’Etat. "Quand on voit aujourd'hui des régions et départements à forte identité dans l'Hexagone, je pense qu'il y aurait toute légitimité à essayer de briguer la présidentielle pour faire valoir nos idées. Il faut vraiment briser le carcan jacobin et je pense qu'il y a une opportunité dans les trois ans à venir de pouvoir y parvenir", a-t-il estimé.

Troadec préconise "une grande réforme institutionnelle et administrative"Quant à ce qu’il ferait s’il venait à être se présenter et être élu, le maire de Carthaix préconise non seulement une "grande réforme institutionnelle" mais également "administrative". "En France, on voit que ça ne fonctionne plus, c'est un système qui tourne à vide aujourd'hui, avec un État qui n'a plus un sous", a-t-il déploré avant de préciser : "En ce qui concerne la régionalisation, qui est sans doute le vrai atout pour l'avenir de l'Hexagone, il y a sans doute une opportunité extraordinaire que de pouvoir en parler sur le fond", pendant la campagne pour 2017. Et à ceux que son éventuelle candidature pourrait étonner, Christian Troadec répond d’ores et déjà : "Les régionalistes ont souvent soutenu des candidatures, mais une candidature strictement régionaliste je ne m'en souviens pas, c'est donc le moment".