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A quatre jours de l'élection pour la présidence de l'UMP, la tension monte entre Jean-François Copé et François Fillon. Et les critiques fusent dans les deux camps.
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Ils dégainent leurs armes. Conscients qu'il ne leur reste plus que quatre jours pour tenter de rallier le plus de voix de leur côté, Jean-François Copé et François Fillon ne mâchent plus leurs mots. Alors que les militants UMP éliront dimanche le nouveau président du parti, les deux candidats rivalisent en effet d'ingéniosité et de railleries pour tenter de déstabiliser le camp adverse.

Échanges de tirs
L'ancien Premier ministre s'est ainsi plaint mercredi matin d'avoir "depuis six mois dû affronter en permanence l'hostilité de la direction de (son) parti". Visant clairement son rival qui est secrétaire général de l'UMP depuis novembre 2010, François Fillon a poursuivi en déclarant: "J'ai dû me battre pour être candidat (...) pour avoir accès aux fichiers (...) j'ai dû affronter des secrétaires départementaux qui interdisaient à mes partisans de faire campagne". Et d'ajouter que c'est "un peu agaçant" de "passer pour un agresseur quand on est une victime".

Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir le camp de Jean-François Copé. L'un de ses lieutenants, le député Sébastien Huyghe a ainsi répliqué que les attaques de François Fillon étaient "indignes". Et qu'à "perdre son sang-froid", ce dernier risquait de "ternir l'image" de l'UMP. L'élu du Nord a par ailleurs estimé: " il aura du mal à faire croire qu'il a eu des problèmes de moyens quand les militants ont été harcelés de SMS et de mails pour remplir la salle du Palais des Congrès de Paris". Selon lui, "François Fillon ne peut pas à la fois expliquer que tout le monde le soutient mais qu'il est seul contre tous à l'UMP".

Et si depuis quelques jours, le ton s'est nettement durci entre les deux candidats à la présidence de l'UMP, ces derniers n'en oublient pas pour autant de continuer à tenter de séduire le plus grand nombre de militants en jouant tous les deux la carte de la confiance en soi. Jean-François Copé a ainsi promi "une très grosse surprise", tandis que François Fillon – favori dans les sondages – a insisté sur le fait qu'il a "plus de probabilité" de gagner "qu'au grattage".