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Si Nicolas Sarkozy ne souhaite pas faire de commentaires officiels, il a pourtant bien son avis sur l'élection du nouveau président de l'UMP. Le Canard Enchaîné de ce mercredi révèle ce qu'en pense vraiment l'ancien président de la République.

© AFPLe Canard Enchaîné de ce mercredi 21 novembre révèle les propos qu'aurait tenus Nicolas Sarkozy suite à l'élection de Jean-François Copé à la tête de l'UMP, et à la défaite de François Fillon.

L’hebdomadaire rappelle d'abord des paroles de proches de l'ancien président de la République rapportés par Le Figaro ce mardi : "Nous avons tenté de faire monter celui qui était le moins bien placé. [...] Si Fillon avait été trop faible par rapport à Copé, on l'aurait soutenu aussi." Car Nicolas Sarkozy n'avait pas de vraie préférence entre les deux candidats, mais il ne voulait pas que l'un ou l'autre gagne avec une trop forte avance.

Le résultat, 98 vois d'écart seulement, a donc parfaitement convenu à l'ancien président, car il ne laisse se démarquer aucun nouveau leader naturel pour l'UMP. Et Nicolas Sarkozy pense avoir définitivement écarté un potentiel concurrent pour 2017 : "Ce résultat élimine Fillon car ne recueillir que 50% des voix quand on a été Premier ministre pendant 5 ans, c'est piteux, terrible pour lui".

"S'ils font trop les cons, je vais finir par m'en mêler"
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy estime que la victoire de Jean-François Copé, même courte, confirme son propre parcours : "Copé a fait une remontée exceptionnelle dans la campagne, un peu comme moi à la fin de la mienne... Cela confirme qu'une ligne dure et sans compromis face à la gauche est payante".

Et l'ancien président aime aussi à se dire qu'il a créé un vide dans le cœur des militants UMP en quittant la scène politique : "Quant à Copé, on dit que c'est un Sarkozy au rabais. Mais dans 'Sarkozy au rabais', il y a 'Sarkozy'. C'est peut-être aussi pour ça qu'il a été élu".

Enfin, en ce qui concerne son éventuel retour en politique, Nicolas Sarkozy n'en dit pas trop. Il déclarerait à ses proches : "S'ils font trop les cons, je vais finir par m'en mêler", mais explique qu'il est "loin d'avoir pris une décision quant à [son] avenir politique".

Il sait seulement que contrairement à ce qu'il a déclaré tout au long de sa campagne, Jean-François Copé sera candidat à l'élection présidentielle de 2017, et fera tout pour l'empêcher de "revenir sur le devant de la scène". Il en est tellement persuadé que lorsque la victoire de Jean-François Copé a été officielle, Nicolas Sarkozy ne l'a pas appelé. C'est le nouveau président de l'UMP qui a appelé l'ancien président de la République pour recevoir des félicitations.

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