Penelope Fillon : la vieille interview qui l’enfonceabacapress
Envoyé Spécial a diffusé mercredi soir des extraits d'une interview datant de 2007 et dans laquelle Penelope Filon déclare à propos de son mari : "Je n'ai jamais été son assistante, ou quoi que ce soit de ce genre-là". Des propos qui promettent d'alimenter la polémique sur son présumé emploi fictif.

France 2 a dévoilé mercredi soir des extraits d'un reportage d’"Envoyé Spécial" (diffusé jeudi soir) qui exhume une interview accordée en 2007 par l’épouse du candidat au Sunday Telegraph et met mal la défense de son couple dans l’affaire de l’emploi présumé fictifs. Interrogée sur ses activités par le quotidien britannique, Penelope Fillon avait alors affirmé : "Je n’ai jamais été son assistante, ou quoi que ce soit de ce genre-là".

Et celle-ci d’ajouter ensuite : "Je ne me suis jamais occupée de sa communication non plus". Problème : ces propos, tenus quelques jours après que François Fillon a été nommé Premier ministre sous Nicolas Sarkozy, vont dans le sens des révélations du Canard Enchaîné.

L’interview de Pénélope Fillon contredit les propos de son mari sur TF1

D’après les informations de l’hebdomadaire, François Fillon aurait embauché son épouse en tant qu’attachée parlementaire lorsqu’il était élu dans la Sarthe et ce, pour plus de 830 000 euros. Un emploi que le journal soupçonne d’être fictif. Et les déclarations de Pénélope Fillon il y a dix ans ne semblent pas le contredire, au contraire.

Je suis "peu à l’aise dans les allées du pouvoir", avait-elle confié au Sunday Telegraph, avant d’annoncer qu’elle avait décidé d’étudier Shakespeare pour sortir de son quotidien de mère au foyer :"J'ai réalisé que mes enfants me connaissaient mais seulement en tant que mère. (...) Je me suis donc dit : 'Je ne suis pas stupide, cela va me permettre de travailler et de penser à nouveau'". Outre les révélations du Canard Enchaîné, le candidat de la droite a par ailleurs déclaré jeudi dernier sur TF1 que sa femme travaillait pour lui "depuis toujours, depuis 1981, (sa) première élection". Des propos qui vont, là encore, à l’encontre de ceux tenus pas Penelope Fillon il y a dix ans.