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Alors que plusieurs élus ont décidé de publier leur déclaration de patrimoine, Jean-François Copé, le président de l'UMP estime qu'il ne s'agit que d'un "écran de fumée" censé masquer l'affaire Cahuzac. 
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La loi sur la moralisation n’est pas au goût de Jean-François Copé. Alors que le gouvernement a récemment annoncé tout une série de mesures visant à rendre ses membres plus transparents, le président de l’UMP est rapidement monté au créneau. Selon lui, le fait que les politiques dévoilent tour à tour leur patrimoine n’est autre qu’un "numéro de voyeurisme et d’hypocrisie". Invité sur le plateau de France 2 ce mardi matin, le député-maire de Maux  a toutefois annoncé qu’il allait lui-aussi se prêter à cet exercice. Mais tandis que son rival François Fillon l’a d’ores et déjà fait, il a précisé : "naturellement, je le ferai, le jour où la loi le prescrira".

Pour justifier cette volonté d’attendre le dernier moment pour dévoiler la liste des bien qu’il possède, Jean-François Copé a expliqué : "Parce que je ne concours pas à ce numéro de voyeurisme (…) Le président François Hollande souhaite jeter un écran de fumée pour faire oublier une affaire qui n’a rien à voir, celle de l’un de ses ministres qui a menti et fraudé le fisc".


"On est en train de tout mélanger"

Faisant référence à l’affaire Jérôme Cahuzac qui ébranle actuellement la majorité et fait chuter le président de la République dans les sondages, le président de l’UMP a poursuivi : "Tout est organisé par François Hollande pour faire oublier qu’aucune des mesures prévues et annoncées par le gouvernement n’aurait permis de déjouer l’affaire Cahuzac". Et de regretter : "On est en train de tout mélanger". Estimant que les hommes politiques sont "profondément honnêtes dans leur immense majorité" et que "cette manière de la piétiner ne sert pas la démocratie", Jean-François Copé a par ailleurs proposé "que chaque chef de gouvernement, dès qu’il installe un gouvernement, demande aux autorités helvétiques que lui soit communiqué un certificat par lequel aucun des membres du gouvernement n’a de comptes en Suisse".  Il a également conclu en lâchant que "si on devait faire une opération transparence absolue", il faudrait alors "le faire pour tous les fonctionnaires d’autorité dans notre pays".