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A 25 ans, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen est déjà députée du Vaucluse et pourrait bien prochainement devenir tête de liste pour les élections régionales en Paca. Retour sur le parcours d'une jeune femme ambitieuse.

Malgré ses cheveux d’ange blond, Marion Maréchal-Le Pen est en réalité une redoutable adversaire…sur le terrain de la politique. A 25 ans, la jeune femme peut déjà se vanter d’avoir réussi un exploit il y a trois ans : celui d’avoir été la plus jeune femme à obtenir un poste de député sous la V République. Depuis, elle ne s’est pas arrêtée. Aujourd’hui, elle est même candidate à l’investiture pour les élections régionales de décembre prochain en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Jean-Marie Le Pen devait initialement être candidat mais il a finalement renoncé, poussé par sa fille, Marine.

"Elle est tellement différente de ce que l'on voit habituellement !"

Marion Maréchal-Le Pen a ainsi accepté de remplacer son grand-père. Elle est la "meilleure" pour ce poste, a même estimé ce dernier dans les colonnes du Figaro lundi. Une remarque qui témoigne non seulement de leur bonne entente mais également de la fierté qu’éprouve le président d’honneur du FN pour sa petite-fille. A deux ans déjà, elle posait sur ses genoux pour une affiche de campagne. Aujourd’hui, elle marche dans ses pas. En matière de ligne politique, la jeune femme est d’ailleurs plus proche de lui qu’elle ne l’est de sa tante. Plus libérale en matière d’économie et plus stricte sur les questions de société, elle se rapproche en effet davantage des idées du patriarche. Ce qui lui vaut d’être souvent qualifiée de "catholique conservatrice" ou encore de "libérale-conservatrice" par la presse. "Elle a développé une personnalité politique que, personnellement, je trouve assez fascinante : tellement différente de ce que l'on voit habituellement ! (...) Il y a des gens pour lesquels j'ai de la considération, mais Marion, c'est différent", a de son côté récemment confié Jean-Marie Le Pen à L'Express.

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Elle n’a pourtant pas toujours soutenu le FN

Marion Maréchal-Le Pen n’a pourtant pas toujours soutenu le parti familial. Avant de le rejoindre en 2008, elle se plaisant en effet à dire qu’elle sentait proche "de certains milieux de jeunes UMP" ou encore qu’elle était "séduite par le personnage de Nicolas Sarkozy". Il y a sept ans, elle a finalement adhéré au Front National. Son engagement s’est tout d’abord manifesté par sa candidature aux élections municipales à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Elle était alors 7e sur la liste FN qui a recueilli 6,3% des voix. Deux ans plus tard, Marion Maréchal-Le Pen a de nouveau été candidate à une élection. Cette fois-ci pour les régionales. Elle figurait alors en 2e position sur la liste du FN dans les Yvelines, qui a obtenu 9,3 des suffrages au premier tour. En 2012, elle a finalement réussi à remporter un siège de député à l’Assemblée avec 42% des voix en sa faveur dans le Vaucluse, lors des élections législatives.

"L’étoile montante" du FN

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Mariée et maman depuis moins d’un an, Marion Maréchal-Le Pen comptabilise également quelques sorties choc. On se souvient notamment de la dernière en date, qu’elle aurait prononcée devant des militants selon les informations du Journal du Dimanche : "Achevez donc Manuel Valls qui est au bord de la crise cardiaque. Faites-moi ce plaisir, je vous fais confiance". Aurtant d'éléments qui font dire à certains observateurs qu'elle est "l’étoile montante" du parti.

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