abacapress
Alors que "La France orange mécanique" de Laurent Obertone rencontre un véritable succès sur les sites de ventes en ligne, Marine Le Pen n'hésite pas  à s'afficher avec l'ouvrage et même, à reprendre certaines de ses expressions.
© abacapress


Son nouveau livre de chevet ? La France orange mécanique caracole en tête des ventes de livres sur le site Amazon et cela n’a, semble-t-il, pas échappé à Marine Le Pen. Alors que le livre pointe notamment le laxisme de la justice en France, la présidente du Front National n’a pas hésité à s’en servir lors d’une conférence de presse sur le thème de l’insécurité. En février dernier, elle a ainsi évoqué "l’ensauvagement de notre nation". Une expression tirée de l’ouvrage de Laurent Obertone qui caractérise, selon Marine Le Pen, "une violence gratuite qui se déchaîne par hasard" comme un véritable "terrorisme".


"Il faut absolument lire ce livre"

Ecrit par un journaliste  qui a décidé de plaquer son métier pour s’intéresser de près à la violence qui sévit sur l’Hexagone, La France orange mécanique dévoile des chiffres jusqu’à trois supérieurs à ceux présentés par le ministère de l’Intérieur. "13.000 vols, 2.000 agressions et 200 viols" auraient ainsi lieu "toutes les 24 heures" en France. Marine Le Pen a-t-elle l’intention de prendre ces chiffres pour appuyer son discours ? "Marine me l’a recommandé (ndlr : le livre)", a rapporté l’eurodéputé Bruno Gollnisch à Libération avant de toutefois assurer : "Il n’y a pas eu de débat particulier entre nous sur ce livre".

Mais s’il n’est pas question de débat autour de ce livre au sein du FN, il est toutefois question de promotion. Après avoir brandit l’ouvrage sur le plateau de l’émission Des paroles et des actes, la présidente du parti d’extrême droite n’a pas hésité à enregistré une vidéo dans laquelle elle incite ses militants à le lire. Il faut "absolument lire ce livre et le faire lire", a-t-elle ainsi martelé.

L’auteur de l’ouvrage – qui a préféré prendre un pseudonyme pour protéger sa famille d’éventuelles représailles – est par ailleurs accusé par Mediapart d’avoir tenu un blog d’extrême droite sous un autre pseudonyme. Des faits que Laurent Obertone nie catégoriquement. Dans un entretien accordé à Atlantico, il a en effet déclaré : "Non, je n’ai jamais été blogueur d’extrême droite", avant d’annoncer son intention de porter plainte contre Mediapart.