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Le Premier ministre s'est exprimé lundi lors de la première réunion de "l'instance de dialogue avec l'islam de France". Un évènement créé en concurrence de la "journée sur l'islam" des Républicains.

Depuis quelques jours, Manuel Valls et Nicolas Sarkozy s’affrontent sur le même thème : l’islam. Aussi, et alors que le patron des Républicains a lancé la "journée sur l’islam", le Premier ministre a, lui, présenté la nouvelle "instance de dialogue avec l’islam de France" lundi. "L’islam est en France pour y rester", a ainsi affirmé Manuel Valls devant une centaine de représentants du culte musulman et une cinquantaines de représentants des pouvoirs publics réunis à Beauvau (Paris). "C’est la deuxième religion de notre pays. Il faut donc mener le combat des consciences, et faire jaillir au grand jour ce qu’est la réalité de l’islam de France", a-t-il poursuivi avant d’ajouter : "Et pour gagner ce combat, c’est à chacun de prendre ses responsabilités".

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Manuel Valls s’érige contre les amalgamesRevenant sur les attentats de janvier et la lutte contre le djihadisme menée par le gouvernement, Manuel Valls a également martelé que "les imams autoproclamés qui, dans nos quartiers, nos prisons, font l’apologie de la violence, du terrorisme, qui participent de cette entreprise criminelle, qui font partir des centaines de jeunes au djihad (…) tout cela n’est pas l’islam". Appelant à "faire la démonstration pour le monde entier que la France et l’islam sont pleinement compatibles" et a souhaité que "l’islam s’épanouisse dans notre pays", le locataire de Matignon s’est érigé contre les amalgames : "Je ne veux plus qu’on se sente accusé d’être complice d’actes qu’on n’a jamais voulus ni soutenus, bien sûr !".

Manuel Valls ne nomme pas Nicolas Sarkozy

Enfin, Manuel Valls a tenu à souligner l’importance des actions menées par les ministres de l’Intérieur pour faire en sorte que l’islam trouve sa place en France. "C'est ici que depuis 30 ans, les ministres de l'Intérieur en charge de la relation avec les cultes vous ont aidé progressivement à organiser l'islam de France, Pierre Joxe, Jean-Pierre Chevènement, Charles Pasqua, Jean-Louis Debré et moi-même", a-t-il déclaré, prenant soin de ne pas nommer Nicolas Sarkozy.

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