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Une association accuse une centaine de députés d'utiliser leurs indemnités parlementaires pour acquérir des biens immobiliers plutôt que pour rembourser les frais liés à leur fonction.

Une accusation lourde. L’association Pour une démocratie directe menace de saisir le Conseil d’Etat, voire de porter plainte au pénal contre au moins 150 députés. Selon les informations de RTL, ses membres soupçonnent qu’une centaine de parlementaires ne fait pas bon usage des indemnités qui leur sont allouées. Pire, qu’ils en détournent tout ou une partie.

"On est proche de la prise illégale d’intérêts"Chaque député dispose d’environ 5 000  euros par mois d’indemnités parlementaires. Une somme sensée couvrir leur frais de déplacement, de téléphone,… mais aussi la location d’une permanence électorale. Seulement, selon l’association la centaine de députés dans son viseur s’en servirait pour acheter leur permanence électorale."Une fois qu’il est propriétaire, le député peut louer sa permanence. Certaines finissent en magasins de chaussures. Il peut aussi le garder ou le revendre", a déploré l’association. "On est proche de la prise illégale d’intérêts", a-t-elle-même estimé.

Les dépenses des députés font souvent l’objet de critiques. Si bien qu’en janvier dernier, le président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone, a fait publier le détail de l’utilisation de la réserve parlementaire de l’ensemble des députés en 2013. En tout, 80,94 millions d'euros avaient été répartis, sur les 90 millions d’euros mis à leur disposition. Chaque député dispose de 130 000  euros en moyenne par an, qu’il doit ensuite redistribuer sous forme de subventions aux collectivités locales et associations de son choix.

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