Plus de trois ans après la disparition de Delphine Jubillar, les enquêteurs ont cette semaine procédé à de nouvelles fouilles. Une voyante aurait en effet eu des visions. On fait le point sur l'enquête.
Aussitôt des voies se sont élevées pour dénoncer l’intervention du chef de l’Etat. « Mélange de genres ? Confusion des pouvoirs ? » s'interroge le secrétaire national de l'UMP,
Bruno Beschizza. « Intervention ahurissante et choquante » commente lui Eric Ciotti, député R-UMP sur son compte Twitter. Pour Me Pardo, avocat de la défense dans le procès, « la séparation des pouvoirs a été violée ». L’intervention de François Hollande était-elle légitime ?
Un proche du président a souligné que la lettre écrite par le chef de l’Etat était « un témoignage personnel », François Hollande soulignant dans son courrier, rédigé sur une feuille blanche et non sur papier à en-tête de l’Elysée, que les déclarations selon lesquelles il aurait tenté de se rapprocher d’Edouard Balladur en 1995 sont fausses. « La séparation des pouvoirs n’empêche pas une intervention à titre privé dans une affaire de justice. S’il y a un impact à cette intervention, il est politique. Mais juridiquement, cela ne pose pas de problème. D'ailleurs, d'autres présidents l'ont déjà fait avant lui » a expliqué Pascal Jan, spécialiste du Droit public sur BFMTV.com.
Copé : « Il faut arrêter l’hypocrisie »
Reste que l’intervention du chef de l’Etat, même à titre privé, ne manque pas de faire bondir l’opposition. « Je m’interroge sur les raisons qui ont pu conduire M. Hollande à donner tellement de leçons de morale à M. Sarkozy pendant le quinquennat précédent, et à ne pas se les appliquer à lui-même » a indiqué Jean-François Copé, estimant qu’« il s’agit derrière tout cela de reposer la question de notre droit en matière de diffamation » et « qu’une brèche a été ouverte et qu’il faudra que les conséquences en soient tirées ».