abacapress
Le Premier ministre Edouard Philippe est dans la tourmente après les révélations sur le prix d'un voyage Tokyo-Paris. Avant lui, d'autres personnalités politiques ont été taclées pour leurs voyages…
Sommaire

Edouard Philippe

Edouard Philippe "assume", mais le mal est fait. Au début du mois de décembre, le Premier ministre et sa délégation revenant de Nouvelle Calédonie ont fait une escale technique à Tokyo, comme le rapporte Les Echos. Plutôt que de reprendre l’avion de l’armée française, tout ce petit monde a embarqué dans un avion privé loué par Matignon pour un coût de 350 000 euros. L’avion de l’armée est donc rentré quasiment au même moment à Paris et presque vide.

Au micro de RTL, Edouard Philippe a défendu ce choix : "On savait qu'il n'y avait pas de vol commercial à l'heure où on allait rentrer. Et on savait qu'il fallait rentrer pour un élément impératif qui est que le président partait le mercredi matin de notre retour (…) La règle, c'est que dans toute la mesure du possible, on essaie de faire en sorte que le Premier ministre ou le président de la République soit sur le territoire national".

François Hollande

François Hollande semble affectionner particulièrement les jets privés. Le soir de son élection le 6 mai 2012, le nouveau président prend un jet privé entre Tulle, où il est allé voter, et Paris, où il est attendu. Comme le relève le HuffPost, même si certains ont argué qu’il n’y avait pas de train Tulle-Paris et que François Hollande aurait mis 5 heures en voiture, la polémique n'augurait pas forcément du meilleur pour ce début de quinquennat. Le coût du voyage a été estimé à 30.000 euros.

Pendant ses cinq ans à l’Elysée, François Hollande a remis le couvert. En 2014, le chef de l’Etat va voter aux municipales, toujours à Tulle, et en Falcon… Le coût du voyage ? 9200 euros comme le relate Le Figaro. François Hollande a pourtant de nombreuses fois fait part de sa préférence pour le train

Michèle Alliot-Marie

Michèle Alliot-Marie a passé Noël 2010 sous le soleil de la Tunisie a révélé au mois de février suivant Le Canard Enchaîné. Sur place, l’ancienne ministre aurait rejoint son lieu de séjour avec un avion de luxe, le tout payé par Aziz Miled, un proche du clan Ben Ali. A cette époque le pays vit les premières émeutes du printemps arabe.

Michèle Alliot-Marie a eu beau évoquer une rencontre fortuite avec le riche homme d’affaires, plusieurs révélations qui ont suivi dans le Canard Enchainé et le Nouvel Obs ont montré le contraire. Parmi ses révélations, la facture de l’hôtel où a séjourné la famille de la ministre. Elle affirmait avoir payé sur ses deniers, mais une source locale citée par Le Monde assure que c’est bien Aziz Miled qui a sorti son chéquier. 

Manuel Valls

Manuel Valls a été épinglé en juin 2015. Celui qui était alors Premier ministre emprunte un avion du gouvernement pour se rendre à Berlin où il doit assister à la finale de la Ligue des champions. Cela n’a rien d’anormal et est tout à fait autorisé comme le rappelle Renée Dosière dans 20 minutes, et ce, en raison des conditions de sécurité. Or si ce voyage est privé, le chef de l’Etat comme le Premier ministre doivent rembourser le trajet. (Entre 14 000 et 20 000 euros dans ce cas ci).

Si Matignon a argué qu’il s’agissait d’un déplacement dans le cadre de ses fonctions, l’affaire est d’autant plus mal passé quand des proches ont glissé que Manuel Valls était parti accompagné de ses fils, comme le relève France Info. François Hollande était alors monté au créneau pour défendre son Premier ministre.

La délégation des Jeux olympiques

En septembre 2017, Mediapart s’intéresse au coût du voyage de la délégation Paris 2024 à Lima au Pérou. Réponse : 1,5 million d’euros. Pendant presque une semaine, plusieurs centaines de personnes ont bénéficié d’un hôtel cinq étoiles et d’un avion spécialement affrété pour l’occasion.

Ce qui a particulièrement suscité la polémique, c’est qu’il n’y avait pas vraiment d’enjeux, il était déjà admis que Paris accueillerait les Jeux olympiques de 2024. Une source dont Le Figaro se fait l’écho explique par ailleurs que la cérémonie ne pouvait accueillir que 60 personnes, ce qui n’a pas empêché la délégation française d’être composée de 250 à 300 membres.

Ce coût a été pris en charge par le Groupement d'intérêt public Paris 2024, financé à 50% par de l'argent public.