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Alors que la majorité a perdu deux nouveaux sièges lors des élections législatives partielles des Français de l'étranger, il semblerait que le groupe socialiste à l'Assemblée Nationale soit fragilisé. Le pays se dirige-t-il vers une cohabitation ?
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Les élections législatives partielles de dimanche ont fait perdre deux nouveaux sièges à la majorité socialiste. Cela fait suite au mandat de la première circonscription de l’Oise qui a d'ailleurs proposé un second tour Front National contre UMP. La majorité socialiste compte désormais 292 sièges, hors une majorité se constitue d'au moins 289 députés.

Des élections partielles dangereuses
La victoire de Meyer Habib (UDI) pour la huitième circonscription des Français de l’étranger (Chypre, Grèce, Italie, Israël, Turquie) et celle de Frédéric Lefèbvre pour les Français vivant en Amérique du Nord réduisent considérablement la marge de la majorité à l’Assemblée Nationale. Cette dernière pourrait encore se réduire dans les semaines à venir. L’élection législative partielle de la circonscription de Villeneuve-sur-Lot se tiendra en effet dimanche prochain et les chances que le candidat socialiste puisse remplacer Jérôme Cahuzac sont très faibles.

Le piège du non-cumul des mandats
Alors que Lionel Jospin a rendu son rapport sur la moralisation de la vie publique dans lequel le non-cumul des mandats était demandé sans que celui-ci soit instauré pour autant, il se pourrait que certains élus de la majorité comme de l’opposition souhaitent l’appliquer. En cas de victoire de l’un d’eux aux municipales de 2014, il serait fort probable que quelques élections législatives partielles soient organisées et ce, pour deux raisons : les sondages ne créditent la majorité socialiste et le gouvernement d’uniquement 25% d’opinions favorables. Les électeurs pourraient ainsi profiter de ces élections législatives partielles pour faire payer en lui retirant ainsi la majorité à l’Assemblée. Une cohabitation aurait ainsi lieu : mais avec quel Premier ministre ?