François Hollande l'assure, il n’y aura "aucune taxe nouvelle" en 2014©AFPAFP
Interrogé par Claire Chazal dimanche soir sur TF1, François Hollande s'est engagé à respecter sa promesse de "pause fiscale" pour l'an prochain. Le président de la République a par ailleurs profité de cette intervention pour évoquer le cas de la Syrie, la situation tendue entre les écologistes et le gouvernement, mais aussi les consignes de vote données par François Fillon pour les prochaines municipales.

© abacapressSans grande surprise, François Hollande a cherché à rassurer les Français dimanche soir.  Se prêtant au jeu des questions-réponses avec  Claire Chazal sur TF1, le chef de l’Etat a en effet abordé le délicat sujet des taxes. Conscient du ras-le-bol ambiant, il a promis qu’ "aucune taxe nouvelle" ne sera imposée pour améliorer les comptes de la Sécurité Sociale. La taxation des cigarettes électroniques ou de l’aspartame, un temps évoquée dans la presse, ne sera donc pas à l’ordre du jour dans les mois à venir. Le président de la République s’est également engagé à ce qu’un crédit d’impôts soit "très prochainement" accordé pour la rénovation thermique et à ce que la future contribution climat énergie monte "de manière limitée" et après 2014. "Les premières tranches du barème vont être aussi allégées, pour que des contribuables qui ont pu payer un peu plus d'impôt avec les heures supplémentaires (désormais fiscalisées) ou avoir une amélioration de leurs revenus, ne soient pas touchés par l'impôt sur le revenu", a-t-il également assuré.

Son message aux EcologistesQuant à la taxation du diesel, François Hollande a cultivé un certain flou, déclarant simplement que "ce n’est pas rendre service à l’écologie (…) que de la réduire à des impôts". Revenant sur le couac qui a opposé le gouvernement aux écologistes la semaine dernière après l’annonce du Budget 2014, le chef de l’Etat a appelé les Ecologistes à ne pas mettre en application leur menace de boycotter le budget et à ne pas se déterminer par rapport à "des congères ou d’autres rendez-vous, mais par rapport aux intérêts de la France".

"Je n’ai pas regardé qui était le plus ou le moins sectaire"Et alors que la semaine dernière a également été rythmée par les propos fracassants de François Fillon qui a invité ses partisans à voter pour le candidat "le moins sectaire" en cas du duel FN/PS au second tour des municipales, François Hollande a rappelé qu’il y a "des règles, des digues, des principes" à observer en politique. Et le président de revenir sur sa propre expérience lors de la présidentielle de 2002. "Je ne suis pas posé de questions, je n’ai pas regardé qui était le plus ou le moins sectaire, la question ne se posait même pas", a ainsi expliqué celui qui, à l’issue du premier tour et après l’élimination du candidat socialiste Lionel Jospin, a appelé à voter pour Jacques Chirac  pour contrer Jean-Marie Le Pen. "Il y a un moment où ce qui nous rassemble - que se soit des gaullistes, des libéraux, des radicaux, enfin des républicains- (…), c'est une conception commune de la France et de la République, et c'est mon rôle de le rappeler", a-t-il estimé.

"L'option militaire doit demeurer"Revenant sur l’épineux dossier syrien qui divise actuellement la communauté internationale, François Hollande a précisé à propos de la décision prise samedi par les Russes et les Américains et pour laquelle la France a été écartée : il s’agit d’une "étape importante, pas le point d’arrivée". Le président de la République a par ailleurs réaffirmé sa position : "L'option militaire doit demeurer, sinon il n'y aura pas la contrainte". En attendant de trouver une "solution politique" cette mesure prévoirait notamment "la menace de sanctions" contre le régime de Bachar al-Assad en cas de "manquement" à sa parole.