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L'opération séduction de François Hollande à Dijon, qui devait lui permettre de renouer le contact et relancer le dialogue avec la population, ne s'est pas tout à fait déroulée comme prévu. Le président a été accueilli sur fond de mécontentement et de protestations.

© abacapress« Monsieur Hollande, elles sont où vos promesses ? » Voilà qui résume l’état d’esprit des Français. De passage à Dijon pour 48 heures, François Hollande a été plutôt fraîchement accueilli pour ce qui devait être la première étape d’un tour de France reconquête. Objectif : expliquer sa politique aux Français au fil de différentes visites en province, et renouer le dialogue. Mais ce qui apparaissait en réalité comme un exercice de communication bien ficelé (cordon de sécurité autour du président, évacuation des mécontents trop bruyants…), n’a clairement pas dupé ceux qu’il était censé séduire.

Chahuté, rappelé à l’ordre, invectivé sur les problèmes quotidiens rencontrés par les Français « normaux », François Hollande a pourtant tenu un discours qui se veut rassurant. « J'entends tout cela, c'est pour cela que je pense qu'il n'y a pas de plus grande priorité que la lutte contre le chômage » a déclaré le chef de l’Etat. « Ma présence ici est un appel à la mobilisation » a assuré François Hollande, qui a aussi reconnu qu’ « il y a, c'est normal compte tenu de ce qu'est la crise, des angoisses, parfois des doutes ». « J'ai le devoir de les lever » a-t-il assuré.

Dans un contexte de crise, où les chiffres du chômage ne cessent de grimper, François Hollande, qui a signé ce lundi quatre emplois d’avenir à la Maison de l’emploi du quartier des Grésilles, a insisté sur les actions mises en œuvre. Même s’il a reconnu que « c’est difficile, c’est dur », il a réaffirmé que « la politique du gouvernement de Jean-Marc Ayrault a des instruments qui nous permettront à la fin de l'année d'atteindre nos objectifs et, je le rappelle, le premier c'est d'inverser la courbe du chômage ». Dans le même temps, un nouveau sondage Ipsos pour Le Point mettait en lumière une nouvelle chute de la côté de popularité du président de la République. Avec seulement 31% de Français interrogés satisfaits, François Hollande atteint l’un des plus bas niveaux jamais enregistré depuis la création de ce baromètre en 1996.