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François Fillon a fait mercredi sa rentrée politique dans son fief sarthois. L'occasion pour l'ex-chef du gouvernement de tirer à feu nourri sur le pouvoir socialiste mais aussi contre ses concurrents au sein de son propre camp.

François Fillon s’est posé en champion de la "rupture" mercredi. A l’occasion de sa rentrée politique organisée dans son fief de la Sarthe, l’ancien Premier ministre a réaffirmé sa candidature à la primaire UMP en vue de la présidentielle de 2017. Quelques jours après qu’Alain Juppé a mis fin au suspense et annoncé qu’il entrerait lui aussi dans la course, l’ex-locataire de Matignon a tenu à se montrer combatif devant les militants UMP alors réunis. Face au maire de Bordeaux et, sans doute, à Nicolas Sarkozy, tous les deux plus populaires que lui dans les sondages, François Fillon a déclaré avoir fait le choix de la "radicalité".

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"Je souhaite qu’une nouvelle génération prenne ses responsabilité""On ne convaincra pas une majorité d’électeurs en prenant tous les virages à droite ou en longeant le centre", a –t-il estimé. Selon lui, "notre pays vit des heures difficiles et notre parti aussi (…) Si l'opposition n'a pour seul moteur que (…) le goût de la revanche, elle n'ira pas très loin. L'échéance de 2017 ne doit pas se résumer à un duel de personnes, elle doit se nouer autour d'un vrai choix programmatique". "'ai la conviction qu'il faut rompre avec les logiques du passé", a-t-il ensuite martelé. Plaidant en faveur d’un renouvellement du personnel politique de son parti, et écartant ainsi Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, l’ancien chef du gouvernement a également insisté : "Je souhaite qu’une nouvelle génération prenne ses responsabilité car notre mouvement doit valoriser de nouveaux talents, de nouvelles idées, de nouvelles méthodes".

L’élection de novembre ne doit pas "être une primaire avant l’heure"A quelques semaines de l’élection du nouveau président de l’UMP, François Fillon a par ailleurs voulu mettre en garde contre un amalgame trop vite fait selon lui. Ce scrutin "ne doit pas être une primaire avant l’heure. Ce serait risquer la division et la confusion", a-t-il prévenu avant d’ajouter : "Vous connaissez mon calendrier et vous savez mes objectifs".

François Hollande, "naturellement passif"Au lendemain de l’annonce du nouveau gouvernement Valls II, François Fillon n’a pas manqué de s’attaquer à l’exécutif. Ainsi, il a déclaré que François Hollande ne serait capable d’agir "qu’à cause des provocations invraisemblables de sa propre équipe". Selon lui, le président socialiste serait "naturellement passif" et "directement responsable" d’une situation qui "entraîne la France dans une chute durable".

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