En déplacement au Japon, François Fillon a réaffirmé ses ambitions pour 2017 : il sera candidat « quoi qu'il arrive ». Des propos qui n'ont pas manqué de faire bondir dans les rangs de l'UMP, où certains voient déjà une nouvelle guerre des chefs se profiler.

C’est la petite phrase qui a fait l’effet d’une nouvelle bombe à droite. En visite à Tokyo, où il a été décoré par l’empereur du Japon du grand cordon de l’ordre du soleil levant pour son action durant le drame de Fukushima, François Fillon a confié à quelques journalistes : «  Je serai candidat en 2017 quoi qu’il arrive ». Des propos qui ont aussitôt été relayés dans les médias et qui ont provoqué des remous à l’UMP.

Si François Fillon a cru bon de préciser ses déclarations quelques heures plus tard via son compte Twitter (« Rien de nouveau dans mes propos de Tokyo : c’est aux primaires de 2016 actées par l’UMP que j’ai renouvelé mon intention d’être candidat »), certains y voient matière à une nouvelle guerre de tranchées à droite. Alors qu’il se félicitait il y a quelque jour, d’avoir trouvé un accord avec Jean-François Copé quant à l’organisation des primaires en vue des prochaines élections présidentielles, l’ancien Premier ministre réaffirme ses ambitions politiques. « M. Fillon est plus préoccupé par sa carrière que par ce qu'il se passe en France » a estimé sur Europe 1 Patrick Balkani, pour qui François Fillon a commis « une faute politique ».

En se déclarant candidat à la présidentielle de 2017, François Fillon se positionne aussi clairement comme adversaire de Nicolas Sarkozy, dont l’éventuel retour en politique est un sujet de discussion récurrent. « Moi, je suis engagé dans la vie politique, ce n’est pas son cas » ajoute François Fillon quand on lui parle de l’ancien président, actuellement à Las Vegas pour une conférence. Le message en tout cas semble clair : François Fillon fait désormais cavalier seul et veut se démarquer de Nicolas Sarkozy avec qui les relations semblent tendues. Après l’avoir qualifié de simple « collaborateur » lorsqu’il était à Matignon, Nicolas Sarkozy, qui a nouveau évoqué son possible retour dans le Parisien en début de semaines, n’acette fois-ci pas hésité à dire de lui que c’était un « loser »…