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Une élue frontiste en région PACA a comparé le vice-président du FN à "une lierre qui envahit l'arbre" et qui finira "par l'étouffer". Plus généralement, une fronde anti-Philippot serait en germe au sein du parti.

Depuis la fin du printemps, les oreilles de Florian Philippot, vice-président du Front national, ne cessent de siffler… Et pour cause, son homosexualité et ses prises de position à l’encontre de Jean-Marie Le Pen en ont fait une cible privilégiée depuis la tentative d’éviction de ce dernier du parti.

Dernière "frondeuse" en date, Lydia Schénardi, conseiller régional en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), et second vice-président du groupe FN dans la région. Dans un communiqué diffusé sur des sites d’extrême droite, indique Le Lab, celle-ci s’en prend directement à Florian Philippot après la suspension du parti du conseiller régional Laurent Comas et du vice-président du groupe au conseil régional, Jean-Louis Bouguereau.

"On sait que le lierre finit par étouffer l’arbre…"

"Oui, j’ose l’affirmer, monsieur Philippot aussi brillant soit-il, n’est que le lierre invasif qui s’accroche au FN et à sa présidente, pour monter toujours plus haut avec une influence néfaste pour notre mouvement (…) Or l’on sait que le lierre finit par étouffer l’arbre…", déclare-t-elle.

Une semaine plus tôt, le 10 juillet, plusieurs élus régionaux frontistes en PACA avaient réclamé la démission du bras droit de Marine Le Pen, en l’accusant d’être à l’origine d’une crise interne au FN suite à l’épisode Jean-Marie Le Pen. Du côté des pro-Marine Le Pen dans la région, on parlait plutôt de rancœurs suite aux investitures pour les futures élections régionales, en décembre.

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Plus généralement, au sein du Front national, certains s’interrogent sur la présence de Florian Philippot auprès de la présidente et de son rôle joué dans la tentative d’éviction de Jean-Marie Le Pen du parti. Ce dernier ne manque d’ailleurs pas de répéter à longueur d’interview tout le mal qu’il pense du vice-président du mouvement qu’il a cofondé en 1972.

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