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Depuis son éviction des Républicains, Virginie Calmels a du souffrir les humiliations du parti. Dans cette bataille, elle est soutenue par son compagnon.

Le calvaire de Virginie Calmels : son compagnon serait d’un grand secours

Il lui est d’un grand secours. Le compagnon de Virginie Calmels, Jérôme Chartier, l’aiderait à relativiser depuis son éviction brutale de Les Républicains (LR). Juqu’à peu, la vice-président de la métropole de Bordeaux tutoyait les sommets du parti. Numéro 2 de l’organisation, elle a toutefois été limogée à cor et à cri par Laurent Wauquiez.

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Venue récupérer ses affaires au siège des Républicains, Virginie Calmels a retrouvé ses effets personnels entassés dans un carton "scotché à la hâte", rapporte le Journal du Dimanche. Tout, des tableaux aux dessins de ses enfants, y était empilé. Sur la boite, déposée en évidence à l’accueil, "V. Calmels" était écrit au marqueur. En se rendant sur place, la femme politique a aussi réalisé que son pass de parking avait été désactivé… Et que l’entrée dans son ancien bureau lui était interdite. Par ailleurs, à la librairie des Républicains, "un livre a été posé devant le sien pour le cacher" raconte un proche qui dit avoir vu la scène.

"Les attaques sont tout de suite personnelles. C’est une compétition très individualiste et un milieu où il y a beaucoup d’égo. Alors que l’entreprise reste un monde collectif", a déploré Virginie Calmels, il y a déjà quelques semaines. Fort heureusement, elle demeure soutenue dans cet événement. "Il m’oblige à prendre du recul", confiait-elle récemment à Gala à propos de son compagnon, lui-même élu aguerri. Il l’aurait "aidé à épaissir mon cuir en me faisant notamment comprendre que les attaques étaient une forme de reconnaissance car cela signifie que l’on est jugé menaçant par les autres", poursuit-elle. D’après les informations de l’hebdomadaire elle trouverait aussi du réconfort dans une maxime de Thomas Jefferson : "plus je travaille, plus la chance me sourit".

Le calvaire de Virginie Calmels : les conditions de son licenciement sont-elles légales ?

L’éviction de Virginie Calmels a été particulièrement bruyante. Tant et si bien que certains se sont posé des questions sur son caractère légal : si un employeur peut légitimement licencier un salarié, peut-il le faire de façon aussi rude ?

En pratique, d’après le quotidien 20 minutes, Les Républicains étaient dans leur bon droit quand ils ont interdit à Virginie Calmels de retourner dans son bureau ou quand ils ont désactivé son badge. En revanche, le traitement réservé à ses affaires pourrait être perçu comme une volonté d’humiliation assure Eric Rocheblave, avocat au barreau de Montpellier spécialisé en droit du travail et social, ainsi qu’en droit de la sécurité sociale et de la protection sociale. "Mettre ce carton bien en vue, à l’accueil, peut éventuellement être considéré par un juge comme la volonté de faire de la publicité autour de la mise à pied. Et donc la volonté d’humilier", explique-t-il à nos confrères.

Toutefois, ces éléments concernent les entreprises et les salariés. Or Les Républicains est une association de loi 1901 et il n’est pas sûr que le statut de Virginie Calmels soit celui de salarié, tempère-t-il. Difficile de dire donc, si le parti a commis une faute condamnable…