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A bientôt 86 ans, le président d'honneur du Front national a récemment affiché son intention de se représenter aux prochaines élections européennes, qui auront lieu du 22 au 25 mai prochain. Il repart en campagne dans le Sud-Est pour conserver son siège d'eurodéputé à Bruxelles.

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Jean-Marie Le Pen aime l'Union Européenne. Ou plutôt ses institutions. Le nom du président d'honneur du Front national, figurant au côté d'autres cadres du parti tels que Florian Philippot ou Louis Aliot pour les européennes, a été dévoilé ce mardi sur RTL par sa fille Marine, à l'issue d'une conférence de presse organisée dans le 8ème arrondissement à Paris. À 85 ans, l'ancier leader du parti d'extrême-droite repart en campagne dans le Sud-Est.

Toujours la forme à 85 ans

L'interéssé semble plus motivé que jamais pour conserver son siège d'eurodéputé à Bruxelles (Belgique). Malgré son retrait des décisions internes au sein du parti frontiste, Jean-Marie Le Pen ne s'est jamais vraiment écarté de la politique. Même à 85 ans révolus. "Et alors, quel est le problème ? Je considère que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir et tant qu'il y a de l'espoir on se bat. J'ai toujours la pêche", a glissé ce dernier à l'issue de la réunion. Une décision autour de laquelle l'incertitude avait récemment plané ces derniers temps. Au soir du premier tour des municipales, Il semblait fatigué avec un simple sous-pull et un discours très répétitif. Le revoilà au taquet, prompt à dénoncer la toute puissance de Bruxelles, quand sa fille n'a de cesse de stigmatiser la connivence entre l'Union européenne et l'UMPS.

Conseiller régional de la région PACA, Jean-Marie Le Pen sera confronté à un autre poids-lourd : Vincent Peillon. L'ancien ministre de l'Education nationale n'a jamais caché ses ambitions européennes. Un candidat de renom qui n'empêcherait pas le Front national d'arriver en tête au soir du 25 mai. Jean-Marie Le Pen en est persuadé : ce n'est pas cette année qu'il laissera filer son siège de député européen, qu'il possède depuis presque 30 ans. Et ce, malgré les protestations des Femen, qui sont venues scander des slogans anti-FN, avant la conférence de presse de Marine Le Pen (voir vidéo ci-dessous).

Le Sud-Est sera donc le théâtre d'une campagne rude pour l'eurodéputé frontiste.

Vidéo sur le même thème : les Femen perturbant la conférence de presse de Marine Le Pen