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Ce jeudi, "Envoyé spécial" consacrait un documentaire à "l'arnaque Le Drian". Plusieurs personnes auraient été escroquées par un homme qui se faisait passer pour l'ancien ministre de la Défense aujourd'hui en charge de l'Europe et des Affaires étrangères. Des millions d'euros auraient ainsi été subtilisés

"Arnaque Jean-Yves le Drian" : des millions d'euros à la clef

Ce jeudi soir sur France 2, Envoyé spécial faisait la lumière sur une vaste affaire d'escroquerie où se trouvait le nom d'une éminente personnalité politique. 

C'est Le Point en premier qui a révélé en 2017 que le nom de Jean-Yves Le Drian aurait été associé à une vaste arnaque : un escroc se serait servi de son nom pour amadouer leurs victimes. D’après les informations de l’hebdomadaire, un homme se serait en effet fait passer pour l’ancien ministre de la Défense ou l’un de ses proches collaborateurs afin de soutirer plusieurs millions d’euros à ses victimes. Ces dernières auraient ainsi été choisies en fonction de leur patrimoine.

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"Arnaque Jean-Yves le Drian" : Pour payer les rançons d’otages français de Daech

Toutes à la tête de grandes fortunes, elles auraient été contactées afin d’aider le gouvernement à financer une opération spéciale. L’Aga Khan figurerait parmi elles. "Depuis sont somptueux domaine d’Aiglemont, où il est contacté, le prince en est convaincu : il a bien Jean-Claude Mallet, conseiller spécial de Jean-Yves Le Drian, à l’autre bout du fil, rapporte l’hebdomadaire, qui lui explique que le ministre de la Défense négocie actuellement la libération de plusieurs otages détenus par Daech en Syrie" et que l’Etat a besoin d’une aide financière pour payer les rançons.

En mai dernier, L’Obs révélait déjà que des malfrats s’étaient servi d’un sosie de Jean-Yves Le Drian pour soutirer de l’argent, là encore destiné à financer les rançons d’otages français au Sahel ou encore des opérations de lutte contre Daech, à des chefs d’entreprise étrangers. Ces sommes étaient ensuite virées sur des comptes à l’étranger.  Cette même année, Jean-Yves Le Drian avait également saisi la justice et signalé quelque 180 tentatives d'escroquerie de ce type relevées depuis août 2015. Une enquête judiciaire avait ensuite été ouverte et confiée à l'Office central de répression de la grande délinquance financière.