AFP
Face aux caméras du "Petit Journal" qui l'interrogeaient sur sa double casquette, la ministre du Logement s'est emportée et a lâché un juron. Découvrez ce qu'elle a dit.  

La moutarde lui est montée au nez. Nommée ministre du Logement lors du dernier remaniement, Emmanuelle Cosse doit depuis composer avec les attaques qui la visent concernant sa double casquette. En effet, l’écologiste est non seulement membre du gouvernement mais également conseillère régionale d’Ile-de-France. Un poste auquel elle n’a pas l’intention de renoncer malgré les critiques que ce cumul provoque et ce que la ministre a pu dire par le passé. Avant d’être nommée dans l’équipe de Manuel Valls, Emmanuelle Cosse n’hésitait pas à railler les politiques qui cumulent les mandats. "Je ne crois pas que l’on peut bien exercer son mandat dans cet exécutif en ayant d’autres obligations de ce niveau-là", avait-elle déclaré quelques semaines seulement avant le dernier remaniement.

A lire aussi – Cumul des mandats : la pirouette d’Emmanuelle Cosse pour justifier sa double casquette

"Merde à la fin !"Mais depuis, Emmanuelle Cosse semble avoir revu sa position. Aussi, dans un reportage diffusé vendredi soir sur Canal+, la ministre s’en est pris aux caméras du "Petit Journal" qui l’interrogeaient à ce sujet et mettaient en exergue ses contradictions. "Je ne cumule pas de mandats, merde à la fin ! Non, je ne joue pas sur les mots, c’est vous qui ne comprenez rien !", s’est-elle énervée (voir l'extrait en vidéo ci-dessus).

Un passage que l’ancienne présidente d’Europe Ecologie-Les Verts a ensuite tenu à commenter sur sa page Facebook. " S'il est légitime de la part d'une émission humoristique de mettre en scène des questionnements sur les élus, voire un peu d'emportement que j'assume comme élément de mon franc-parler, je tiens à apporter un certain nombre de précisions, dont je regrette qu'elles n'aient pas été prises en compte par mon interlocuteur" a-t-elle d’abord souligné."Etre élue d'opposition, ce n'est pas être membre d'un exécutif local; c'est extrêmement différent en termes de pouvoir de décision comme de temps nécessaire à l'exercice du mandat, tout élu en conviendra", a-t-elle ensuite expliqué avant d’ajouter : "En conséquence, ma situation n'est en rien en contradiction avec la loi sur le cumul qui entrera en vigueur en 2017; je respecte la charte du gouvernement et l'engagement du président de la République, qui veut que les ministres ne cumulent pas leur fonction avec un mandat dans un exécutif local".

Pour rappel, pendant sa campagne présidentielle, le président François Hollande a promis que "les ministres ne pourront pas cumuler leur fonction avec un mandat local" et ce, afin qu’ils puissent "se consacrer pleinement à leur tâcher".