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En décidant de faire barrage au Front national pour le second tour, le parti de gauche s'est lancé dans une stratégie que d'aucuns décrivent comme "suicidaire".

Une élection qui va coûter cher au Parti socialiste, d’un point de vue politique mais aussi financier.

En effet, en arrivant troisième sur le plan national, et seulement dans deux régions, le PS a été largement sanctionné par les Français à l’issue du scrutin du premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre.

Mais le PS, quand il est arrivé en troisième position, s’est également engagé à se désister dans au moins trois régions pour faire barrage au Front national. Ainsi des régions Nord, PACA et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (en discussion : la tête de liste PS ne voulant pas se désister comme demandé par la direction du PS).

Le PS avait perdu près d’un millions d’euros suite aux départementales

Seulement, en décidant de retirer des listes, le Parti socialiste se tire une balle dans le pied, perdant de nombreux conseillers régionaux, qui en plus d’affaiblir le poids de la gauche dans la région, grève les bourses du parti. En effet, dans chaque parti, les élus locaux reversent à leur mouvement une petite contribution tirée de leurs indemnités. Autant de conseillers régionaux en moins, c’est autant de cotisations pour le PS de perdues…

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Suite aux élections départementales en mars dernier, le Parti socialiste avait ainsi perdu, selon les estimations, de 700 000 à 1 million d’euros, conséquence directe de la perte de 500 conseillers régionaux. Des pertes qui s’ajoutent à celle des élections municipales en 2014 qui n’avaient, là encore, pas franchement réussi au PS.

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