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Alors que l'Insee a remis en cause l'objectif du déficit public à 3.7% en 2013, un rapport de la cour des comptes préconise 28 milliards d'euros d'économies supplémentaires tandis qu'un second propose l'arrêt des projets de Lignes à Grande Vitesse (LGV) trop couteuses… Plus de détails.
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C’est un nouveau coup dur pour le gouvernement et François Hollande ! Alors que ces derniers se réjouissaient de la stabilisation du chômage au mois de mai, deux rapports remis ce jeudi à Matignon démontrent encore la nécessité de réformer et celle de faire de nombreuses économies.

28 milliards d’économies supplémentaires
Le président de la Cour des Comptes Didier Migaud a remis ce jeudi au gouvernement un rapport accablant pour l’exécutif. Il faut trouver 28 milliards d’économies supplémentaires pour que les objectifs de réduction du déficit structurel du pays à 3% du PIB en 2015 soient tenus. Et pour cause, cette demande de la part des sages de la rue Cambon fait écho avec l’annonce de l’INSEE qui prévoit un dérapage du déficit structurel au-delà de 3,7% pour 2013. François Hollande n’a désormais plus de marge de manœuvre possible, il va falloir réformer rapidement pour ne pas être dans une situation critique comme celle de l’Espagne et du Portugal.

La suspension de grands travaux
Un second rapport remis également ce jeudi au  gouvernement rejoins la ligne directrice d’économies demandées par la Cour des Comptes. Ce rapport parlementaire mené par le député PS Philippe Duron préconise la suspension de tous les projets de Lignes à Grande Vitesse d’ici à 2030 en raison de manque d’argent dans les caisses de l’Etat. Le projet engagé sous le mandat de Nicolas Sarkozy du tout TGV sera repoussé en raison du manque de ressources. Sur les 245 milliards d’euros nécessaires pour les projets, 88 sont censés être fournis par l’Etat qui ne dispose actuellement que de 25 millions d’euros.

Ce rapport propose ainsi deux scénarios, une réduction drastique des investissements à hauteur de 10 milliards d’euros (et 15 milliards d’euros d’économies) pour l’un tandis que le second scénario propose un investissement de 28 milliards jusqu’en 2030 (contre 88 milliards actuellement) pour améliorer les nœuds de circulations et privilégier les trajets quotidiens.

Le gouvernement doit recevoir encore de nombreux rapports pour prendre les dispositions nécessaires pour le budget de 2014 qui sera présenté au Parlement à l’automne prochain.