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Malgré le ciel gris, et des sympathisants qui manquaient visiblement à l'appel, Marine Le Pen a tenu le traditionnel discours du 1er mai, après le non moins traditionnel défilé dans les rues de la capitale. Un discours délivré par une présidente du FN en très grande forme, mais un discours sans surprises.

© abacapressMarine Le Pen était de très bonne humeur ce mercredi 1er mai. En tête du traditionnel défilé qui a, comme à l’accoutumé, rendu hommage à Jeanne d’Arc, la présidente du FN n’a laissé ni la grisaille, ni la petitesse du cortège (environ 3 000 participants, 15 000 selon le FN, contre le double l’an dernier), entamer sa belle énergie. Celle qui jouit actuellement de très bons scores dans les sondages a délivré un discours maison sans surprises, où elle s’est félicitée du nombre record d’adhésions au parti. « Nous avons déjà gagné la bataille des idées » a estimé Marine Le Pen, juchée sur un podium installé place de l’Opéra. « Il faut maintenant un vrai chef, un chef qui agisse » a-t-elle ajouté.

Gauche et droit, ce qui pouvait arriver de pire aux Français
« Au pire président de la République, Nicolas Sarkozy, succède le pire président de la République, François Hollande » a-t-elle lancé, pointant du doigt aussi bien la politique de la gauche que celle de la droite. Sans distinguer le PS de l’UMP, Laurence Parisot ou encore Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen a déclaré que « la gauche et la droite sont devenues les deux piliers du totalitarisme mondialiste ». La fille de Jean-Marie Le Pen, qui est lui resté silencieux, est ainsi repartie en guerre contre « l'islamisme fondamentaliste » ou encore « l'impérialisme bruxellois et allemand », des thèmes chers au Front National.

Sauver la France des « ténèbres »
Poète à ses heures, Marine Le Pen a indiqué vouloir incarner la « lumière de l’espérance », estimant que « la France est dans la nuit des affaires, la nuit du délitement de la morale publique, la nuit du mensonge aux Français ». Sans annonce, et sans surprises, le discours de Marine Le Pen s’est une nouvelle fois fait l’écho d’une accusation en règle du pouvoir. A noter que Jean-Marie Le Pen, présent, est cette année resté silencieux. Marion Maréchal Le Pen, qui défilait en tête du cortège, a en revanche été applaudie à plusieurs reprises. Signe que la nouvelle génération semble bel et bien avoir repris le flambeau du FN.